Boris Johnson a déposé un projet de loi modifiant l’accord sur le Brexit en raison d’une “menace que l’Union Européenne instaure un blocus alimentaire en Irlande du Nord”, affirmation démentie par le gouvernement irlandais.
Les négociations post Brexit se déroulent toujours sous très haute tension. Boris Johnson est revenu sur l’accord du Brexit convenu l’année dernière avec l’Union-Européenne, en déposant un projet de loi permettant au gouvernement britannique de prendre des mesures sur le commerce avec l’Irlande du Nord sans en référer à Bruxelles. Le Premier Ministre justifie cette décision à cause de “la menace que l’Union Européenne instaure un blocus alimentaire en Irlande du Nord”.
Néanmoins, dimanche la ministre irlandaise de la Justice a déclaré sur Sky News: “Toute insinuation selon laquelle cela va créer une nouvelle frontière est tout simplement fausse". Le ministre des affaires étrangères a quant à lui précisé sur le BBC : “L’attitude du gouvernement britannique porte atteinte à la réputation du Royaume-Uni en tant que partenaire de confiance”.
Le projet de loi polémique va être examiné à partir d’aujourd’hui par le Parlement
Ce projet de loi modifie unilatéralement l’accord négocié avec l’Union-Européenne, ce qui “violerait le droit international” selon les déclarations d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission Européenne, sur Twitter. Les pays européens ont demandé par conséquent le retrait du projet de loi britannique, avec une menace de poursuites judiciaires en cas de refus. L’ultimatum a été rejeté par le Royaume-Uni et le projet de loi est examiné dès aujourd’hui par les députés britanniques.
"Il est temps pour le gouvernement britannique de prendre ses responsabilités", a averti dimanche le président du Conseil européen, Charles Michel, sur Twitter. La reprise des négociations aujourd'hui risque de mettre à mal les relations entre l’Irlande, l’Angleterre, et l’Union-Européenne.
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