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Boris Johnson refuse de payer la note européenne !

Facture europe Boris JohnsonFacture europe Boris Johnson
Écrit par Luther Beaumont
Publié le 7 juin 2020, mis à jour le 7 juin 2020

Boris Johnson refuse de payer les £270 millions réclamés par l’UE pour panser les plaies causées par le coronavirus.

 

Le Premier ministre a marqué de son empreinte l’état actuel des relations avec Bruxelles, en insistant pour que le montant sollicité par l’UE soit revu à la baisse. Et ce, au risque de rendre encore plus compliquées l’ensemble des négociations en cours. La présidente de la commission européenne Ursula van der Legen a révélé que 2,7 milliards de livres sterling ont été levées en avril afin de soutenir l’économie européenne pendant la pandémie. Cette somme doit être comptabilisée dans le budget de cette année, ce qui signifie que la Grande-Bretagne est tenue d’assumer sa part, selon les termes approuvés par les deux parties à l’égard du Brexit.

Mais la trésorerie britannique conteste les deux tiers de la facture, autrement dit £180 des £270 millions. L’argument avancé : ces besoins sont issus de modifications des accords convenus après que le Royaume-Uni ne soit sorti de l’UE en janvier dernier. Le coup fut frappé lors d’une rencontre commune entre les deux comités respectifs de l’UE et du Royaume-Uni. Rencontre qui avait pour objectif de faire le point sur la façon dont les accords convenus étaient appliqués par les deux parties.

Selon une déclaration, le Royaume-Uni soutient l’ensemble des efforts accomplis par l’UE pour contrer le coronavirus et entend respecter toutes ses obligations établies dans l’accord financier officiellement ratifié. Un représentant précise néanmoins : « Mais nous n’avons pas l’intention d’aller au delà de ce que nous avons approuvé dans l’accord lié à notre sortie, parce nous avons désormais quitté l’UE ».

Michel Barnier, chef de la force opérationnelle chargé des négociations liées à la sortie du Royaume Uni de l’UE, n’a eu de cesse de répéter que l’ensemble des accords convenus deviendraient caduques dans la mesure où la Grande-Bretagne venait à ne pas respecter ses engagements. Un officiel de la commission européenne a par ailleurs déclaré que la Grande-Bretagne restait « pleinement responsable de cette somme, tout comme elle demeurait éligible pour bénéficier des fonds de soutien réunis par l’UE ».