À l'approche du Brexit, de plus en plus de Britanniques souhaitent obtenir la nationalité française. L'Irlande fait aussi partie des pays les plus sollicités pour les demandes de double nationalité.
Cinq semaines avant la date fatidique du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, les ressortissants britanniques installés en France sont face à la tentation de la naturalisation. Par peur de devoir obtenir un titre de séjour pour rester, mais surtout par crainte de ne plus pouvoir travailler en France à cause du Brexit, les demandes sont nombreuses. En Bretagne par exemple 550 demandes de naturalisation ont été enregistrées depuis juillet 2016, dont 300 en 2017. En comparaison, la plateforme qui gère ces demandes en traitait en moyenne 10 à 20 par an avant le vote du Brexit en 2016.
La majorité des demandeurs sont souvent des retraités ou encore des personnes vivant sur le territoire français depuis de nombreuses années. Mais cette tendance se retrouve également chez les Britanniques vivant encore au Royaume-Uni : en 2018, le nombre de demande traitées au consulat de France à Londres a augmenté de 119%, alors qu'il avait déjà augmenté de 131% en 2017. Les citoyens ayant des attaches plus ou moins importantes avec la France prennent ainsi leurs « précautions » en vue des incertitudes soulevées par le Brexit.
L'Irlande également sollicitée
Outre la France, l'Irlande fait également partie des pays les plus sollicités pour les demandes de double nationalité. Cela permet notamment aux Britanniques de conserver un passeport européen, faisant du pays une porte d'entrée évidente vers l'Europe tout en conservant une proximité géographique. En 2018, environ 200 000 citoyens britanniques ont demandé la double nationalité irlandaise, soit 22 % de plus qu'en 2017.