En France comme au Royaume-Uni, les campagnes de rappels de vaccins s’accélèrent à l’approche des fêtes pour tenter de contrer une énième vague hivernale de Covid-19.
Le Ministre de la Santé français, Olivier Véran, a annoncé hier l’extension de la 3ème dose de vaccin à toutes les personnes de plus de 18 ans à compter de ce week-end. De l'autre côté de la Manche, la stratégie du gouvernement semble différente, mais la campagne de rappel s’intensifie aussi, les doses de boosters ayant été étendues aux personnes de 40 à 49 ans.
En France : troisième dose pour tout le monde
A partir de demain, toutes les personnes de plus de 18 ans seront éligibles au rappel de vaccin. La France a également abaissé les délais d’attente, la troisième dose devenant administrable cinq mois après avoir reçu la seconde dose, au lieu des six mois précédemment fixés. Si cette dose de rappel n’est pas techniquement « obligatoire », comme l’a affirmé Olivier Véran, elle est nécessaire pour conserver un pass sanitaire valide.
Afin d’encourager le maximum de personnes à aller se faire vacciner, le gouvernement français a abaissé la durée de validité des tests PCR à 24 heures. Se faire vacciner devient donc de plus en plus essentiel sur le territoire : le site Doctolib, permettant une prise de rendez-vous simplifiée pour la vaccination, a été pris d’assaut dès l’annonce du ministre.
Au Royaume-Uni : extension de la population concernée et vaccination sans rendez-vous
Le gouvernement britannique a étendu la semaine dernière les doses de boosters aux personnes âgées de 40 à 49 ans. Actuellement, près de 15 millions de britanniques ont reçu leur troisième dose de vaccin, et le NHS espère que ce nombre progressera rapidement d’ici les fêtes de fin d’années, qui risquent de relancer l’épidémie.
Il est possible de se faire vacciner sans prise de rendez-vous au Royaume-Uni dans des centaines de cliniques. Les délais de vaccination n’ont pas été abaissés, mais pour ceux qui souhaitent être sûrs d’avoir une place, il est possible de prendre rendez-vous cinq mois après avoir reçu sa seconde dose de vaccin. La dose de booster a été récemment ajoutée au NHS Covid Pass, avec pour objectif principal de faciliter les déplacements internationaux, les pass sanitaires étant peu utilisés sur l’archipel britannique.
Une stratégie qui se centre sur la vaccination en écartant un reconfinement
Une chose est sûre, dans les deux pays, le gouvernement encourage vivement la population à aller se faire vacciner. « Il reste 19 millions de Français qui deviennent éligibles au rappel de vaccination et que nous appelons à se faire vacciner dans les deux prochains mois", a précisé hier Olivier Véran, alors que Sajid Javid, Secrétaire d’Etat à la Santé britannique, déclarait il y a quelques semaines que se faire vacciner était primordial « pour sauver des vies et conserver ses libertés». « Personne ne veut retourner en arrière, c’est une mission nationale » avait-il ajouté lors d’une conférence de presse.
L’accent est donc mis sur la vaccination et, bien qu’en France le port du masque soit redevenu obligatoire à l'intérieur dans tous les lieux publics, un possible reconfinement est, pour l’heure, écarté des deux côtés de la Manche. Il n'est à ce stade envisagé « ni confinement ni couvre-feu » a annoncé Olivier Véran, tandis qu’au Royaume-Uni, il est considéré comme un « ultime ressort » par Boris Johnson.