La planification urbaine de la capitale britannique fait appel à des projets plus fous les uns que les autres pour les années à venir. Londres veut des nouveaux gratte-ciels certes, mais pas n’importe lesquels.
La pandémie est derrière nous et elle entraîne avec elle le télétravail qui commence à s’essouffler. C’est en tous cas ce que laissent présager les contrats signés entre la ville de Londres et les architectes pour construire de nouveaux gratte-ciels. Cependant, une demande spéciale des promoteurs est en vogue: la créativité.
Londres: toujours plus haute
La City comme on la connaît actuellement mais avec encore plus de gratte-ciels, et encore plus de fantaisie: voilà à quoi s’attendre lorsque l’on se promènera en 2050 sur les berges de la Tamise. Plusieurs projets immobiliers affluent dans les bureaux de planification à Londres. Tous veulent trouver leur place dans la métropole britannique. Mais la ville ne signe qu’avec des architectes aux projets atypiques apportant un souffle de jamais-vu dans l’univers citadin.
L’unicité de la capitale se trouvera finalement dans les gratte-ciels qui tous, devraient se démarquer par leur originalité.
Plutôt que de s’étaler en largeur, la ville préfère construire vers le haut et dans son centre car les nouvelles constructions abriteront principalement des bureaux mais aussi des logements. Les Londoniens sont de moins en moins réticents à vivre dans de grands immeubles. La New London Architecture avait d’ailleurs publié une vidéo de la potentielle skyline de Londres pour les années à venir. Elle montrait la construction de plus de 500 nouveaux bâtiments. Certains permis de construire sont déjà signés et les chantiers ne vont pas tarder à envahir la ville.
Nous ne sommes pas réellement surpris par ces annonces qui s’inscrivent dans une continuité architecturale londonienne. “The Shard”, bâtiment en forme d’éclat de verre, ou le bien connu “Gherkin”, qui doit son surnom à sa forme en cornichon, sont aujourd’hui des incontournables de Londres. Un pari qui a jusqu’à présent bien fonctionné.
Les bâtiments londoniens: toujours plus originaux
On remarque une dichotomie entre les métropoles quant au choix de construire des gratte-ciels et encore plus lorsque ces derniers sont originaux. Du côté français, Paris est beaucoup plus peureuse à autoriser des permis de construire pour de tels projets. Notre capitale préfère rester dans la sobriété et continuer à miser sur de hauts immeubles seulement à la Défense. Tout comme Berlin, elle aussi, plutôt opposée aux grandes constructions.
Les planificateurs londoniens aiment que les architectes soient créatifs. Leur but : démarquer la capitale britannique d’autres métropoles. Londres s’inscrit plutôt aux côtés de villes comme Madrid et New York, en témoignent les planifications urbaines toujours plus originales et impressionnantes. Du côté de l’Arabie Saoudite aussi, les projets architecturaux ne manquent pas. Prochainement y devrait apparaître “NEOM”, une bande de 168km de long et 500m de haut en plein désert. Ce projet se veut écologique, tout comme les nouveaux gratte-ciels de Londres, un pari parfois difficile à tenir.
La capitale britannique: toujours plus verte ?
Bien que ces nouveaux buildings soient très énergivores dans leur construction, installation et utilisation, les promoteurs font valoir leurs atouts écologiques. Les gratte-ciels dans le centre de Londres seraient donc accessibles en transport pour tous, limiteraient l’artificialisation des sols et seraient certifiés écologiques grâce à de multiples labels environnementaux. Aucune précision concernant ces certifications n’a pour l’instant été apportée.
Toujours plus ?
Mais il faut rester réaliste: plusieurs projets lancés ne voient finalement jamais le jour. Enterrés bien avant leur construction, l’exemple de la “Tulip Tower” témoigne que, bien que la ville soit prête à s’engager dans de tels projets, le parcours est souvent composé d’embûches.