À l’approche des fêtes, Londres fait face à une situation sans précédent : plus de 100 000 enfants passeront Noël dans des hébergements temporaires. Selon London Councils, qui regroupe les autorités locales de la capitale, il s’agit du niveau le plus élevé jamais enregistré, révélateur d’une véritable « urgence du sans-abrisme ».


Au total, près de 210 000 Londoniens devraient se trouver sans logement stable le jour de Noël, soit environ un habitant sur cinquante. Parmi eux, on compte 102 000 enfants, un chiffre en hausse de 8 % par rapport à l’an dernier et de 35 % depuis 2021. Il s’agit donc de la crise la plus sévère du pays en matière de sans-abrisme. London Councils alerte sur les conséquences graves de cette précarité, notamment sur la santé, la scolarité et le développement des plus jeunes.
Des réponses publiques face à une crise structurelle du logement
Cette crise est en grande partie liée à la pénurie de logements abordables dans la capitale. Le coût moyen des hébergements temporaires a augmenté de 75 % en cinq ans, tandis que les loyers du marché ont progressé de 23 % sur la même période.Les logements temporaires sont donc de moins en moins accessible malgré le fait que les arrondissements londoniens dépensent aujourd’hui collectivement 5.5 millions de livres par jour pour faire face au sans-abrisme.
Face à cette situation, la mairie de Londres a récemment lancé un programme d’accélération visant à prévenir plus efficacement l’itinérance, en coordination avec la mairie, les arrondissements de Londres et le gouvernement national. London Councils appelle néanmoins à un soutien financier accru et à des investissements massifs dans le logement social afin d’enrayer durablement cette crise.
Sur le même sujet





























