Le maire de Londres, Sadiq Khan, a confirmé une augmentation moyenne de 5,8 % des tarifs à partir de mars prochain. Et s’ils sont déjà les transports les plus chers du monde, cette nouvelle hausse intervient alors que les Londoniens font face à une crise du coût de la vie particulièrement marquée en fin d’année 2025.


Joyeux noël ! Si vous êtes un expatrié de longue date, vous savez à quel point Transport for London (TfL) affectionne ses petits cadeaux de fin d’année. Pour cette année 2025, une augmentation de 5,8% des prix sera sous le sapin.
Certains à l'œil aguerri se demanderont comment c’est possible étant donné l’annonce récente des gels de prix des transports. Hélas, contrairement aux trajets opérés par les compagnies ferroviaires nationales, qui bénéficieront effectivement d’un gel des tarifs, les services de TfL ne seront pas concernés par cette mesure. Le maire de Londres, Sadiq Khan, a toutefois assuré que les Travelcards, ainsi que les plafonds journaliers et hebdomadaires, resteraient gelés jusqu’en mars 2027. De même, les bus et les trams verront leurs tarifs gelés jusqu’en juillet 2026, une mesure financée directement par l’hôtel de ville.
Londres a officiellement les transports en commun les plus chers du monde
Une hausse des transports londoniens imposée par l’accord de financement
Sadiq Khan a expliqué que l’augmentation des tarifs était une condition du plan de financement de 2,2 milliards de livres conclu entre TfL et le gouvernement lors de la dernière réunion pour le budget.
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En revanche, selon lui, le gel prolongé des prix des bus et trams constitue une “mesure d’urgence” pour soutenir les ménages les plus fragiles.
Les augmentations sur certaines catégories de trajets :
- Les hausses des tarifs pay-as-you-go sur le Tube seront plafonnées à 20 pence.
- Un trajet hors pointe entre Tottenham Court Road (Zone 1) et Edgware (Zone 5) passera de £3.60 à £3.80.
- À l’intérieur de la Zone 1, les tarifs passeront de £2.90 à £3.10 en pointe et de £2.80 à £3.00 hors pointe.
L’accord de financement qui prévoit cette hausse doit par ailleurs permettre d’investir dans le renouvellement des flottes de trains vieillissantes, dans l’amélioration des systèmes de signalisation et dans le développement du réseau de bus.
Une décision (encore) critiquée par l’opposition
Les partis d’opposition n’ont pas tardé à réagir. Les Conservateurs dénoncent une mesure qui “pèse de manière disproportionnée sur les jeunes actifs” et prive la capitale d’un gel tarifaire dont bénéficie le reste du pays. Les Libéraux démocrates estiment plutôt que le maire a échoué à obtenir de meilleures conditions de financement de la part du gouvernement, transférant ainsi la charge sur les usagers.
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