L’entreprise de biotech française Valneva vient de perdre son contrat avec le Royaume-Uni. L’accord prévoyait la livraison de plus de 100 millions de doses de son vaccin anti-Covid. Une commande qui se chiffrait à 1,4 milliard d’euros.
Par delà des désaccords commerciaux, le Ministre de la santé, Sajid Javid, a ajouté que les autorités de santé britanniques, la MHRA, n’auraient pas non plus approuvé le vaccin français.
Dans un communiqué, Valneva indique que « le contrat (incluait) une clause permettant au gouvernement britannique d’y mettre fin ». C’est en prétendant que Valneva “a manqué à ses obligations” que Downing Street entend faire usage de cette clause. Une accusation que Valneva “conteste vigoureusement”. L’entreprise française espère pourtant atteindre un seuil d’efficacité d’au moins 80% dans ses dernières phases de test à l’égard de son vaccin, VLA2001, développé contre le Covid-19 et ses variants.
Le Royaume-Uni était le seul client pour le vaccin Covid de Valneva
Suite à la rupture du contrat avec le Royaume-Uni, son seul client, l’entreprise a vu ses titres à la bourse de Paris chuter de près de 40%. Une perte de valeur qui s’ajoute à la perte nette de 86 millions d’euros recensée par la firme au premier semestre 2021.
Valneva justifie cette perte par la nouvelle orientation donnée à sa stratégie commerciale, désormais axée sur le développement de vaccins destinés à lutter contre des pathologies comme le Covid-19, la maladie de Lyme, et le chikungunya. Et ce, aux dépens de ses autres produits déjà présents sur le marché. Des explications qui n’ont pas suffi à rassurer les travailleurs de l’usine écossaise de l’entreprise, qui redoutent les retombées économiques de l’annulation d’un tel contrat.
La recherche se poursuit
Malgré la perte de ce deal, Franck Grimaud, le directeur général, se veut rassurant. Il a assuré que les essais se poursuivaient et que l’entreprise mettait tout en place pour pouvoir fournir un vaccin le plus efficace possible. Il a par ailleurs indiqué fin août que les discussions avec l’Union Européenne étaient « toujours en cours », notamment pour se positionner sur le marché des potentiels rappels de vaccins.