Le Maire de Londres vient d’annoncer que la très attendue Elizabeth line vient d'entrer en phase de test. Cette nouvelle ligne de métro, qui devrait relier le grand Londres d’Ouest en Est, est sujette à de longs retards de délais depuis 2018.
Cette fois c’est officiel, Sadiq Khan, le Maire de Londres a annoncé que la Crossrail, la future ligne de RER londonienne, avait franchi une « étape importante » de sa mise en place avec le lancement d’une dernière série de tests de « répétition générale. » Initialement prévue pour décembre 2018, la Elizabeth line a été longuement retardée et a depuis longtemps dépassé le budget qui lui avait été alloué.
Cette ligne, qui devrait être surnommée Elizabeth en hommage à la Reine, traversera la capitale britannique d’Ouest en Est grâce à un nouveau tunnel ferroviaire. Longue de plus de 188 km, cette ligne, comparable au RER A francilien, liera Reading et les gares de l’aéroport d’Heathrow à l’Ouest, à Abbey Wood et Shenfield à l’Est.
Une dernière phase d’essai pour la tester face aux problèmes ferroviaires du quotidien
La phase des « opérations d’essai » qui a commencé samedi vise à simuler tous les problèmes que pourrait rencontrer la ligne dans le futur. Au total, ce sont plus de 150 problèmes réels qui seront testés, de la défaillance des signaux jusqu’au malaise d’un passager. Cette procédure devrait s’étaler sur une période de trois à quatre mois. Certains tests de « grande ampleur », à l’instar des six tests d’évacuation massive, impliquant des milliers d'employés et de volontaires, seront reportés au Nouvel An en raison de problèmes liés au système de ventilation du tunnel.
Une ouverture l’année prochaine pour la Elizabeth line
La semaine dernière, les représentants de Crossrail ont officiellement abandonné tout espoir d'une ouverture avant Noël ou au début de l'année prochaine. La ligne, dont le coût a augmenté de 4 milliards de livres pour atteindre plus de 20 milliards de livres, devrait ouvrir entre « février et juin 2022 ». La date précise d'ouverture ne devrait cependant pas être annoncée avant plusieurs mois. Sadiq Khan s’est enthousiasmé : « atteindre le début des opérations d'essai est une étape importante dans la livraison de la ligne Elizabeth. » Il a ajouté que les prochains mois seraient « cruciaux pour s'assurer que le chemin de fer puisse ouvrir en toute sécurité l'année prochaine. »
Une ouverture qui pourrait être partielle
Il apparaît également que la nouvelle station de Bond Street, qui devrait être desservie par la ligne, pourrait ne pas être en mesure d'ouvrir complètement ses portes lorsque les trains commenceront enfin à circuler l’an prochain. Andy Byford, commissaire de TfL, a assuré qu’il ne voulait pas que Bond Street retarde le lancement global des services de la ligne Elizabeth et a demandé au personnel d'étudier la faisabilité d'une ouverture partielle de la station.
La future station devrait être divisée en deux parties - Est et Ouest. Le représentant de TfL propose donc d’ouvrir « un seul guichet, étant donné qu'il n'y aura pas autant de clients utilisant la gare que ce qui a été envisagé au départ, en raison des impacts persistants du covid et du télétravail. »
Le coût de la construction de la station Bond Street - la plus chère de la ligne - a lui aussi grimpé en flèche pour atteindre 680 millions de livres. Ce montant est cinq fois supérieur à l'estimation initiale de 126 millions de livres et 65 % plus élevé que la facture de 412 millions de livres d'il y a trois ans. La station devrait être prête en février, mais le processus d'intégration au réseau ferroviaire pourrait prendre plusieurs semaines. Parmi les défis à relever figurent le système de ventilation du tunnel et les portes de quai.