Un deuxième revers, en 2 semaines. Après la démission d’Angela Rayner, le Premier ministre Britannique Keir Starmer, vient de se résoudre à limoger l’un de ses plus proches alliés : Peter Mandelson. Ambassadeur britannique à Washington, le diplomate a été rattrapé pour son amitié flou avec Jeffrey Epstein.
Une déclaration, sans appel. Le Foreign Office a confirmé le jeudi 11 septembre que Peter Mandelson, un ancien stratège du parti travailliste et ambassadeur britannique à Washington était démis de ses fonctions “avec effet immédiat”. La raison : Des courriels récemment exhumés, dans lesquels le diplomate travailliste, prend non seulement la défense de Jeffrey Epstein après sa condamnation en 2008 pour exploitation sexuelle d’une mineure, mais va jusqu’à suggérer que le jugement était “erroné” et devait être contesté.
L’image encore une fois entachée du gouvernement britannique
Mais le scandale ne se limite pas à la réputation personnelle de Peter Mandelson. Il s’étend au cœur du gouvernement Starmer. En approbant la nomination de Peter Mandelson au poste diplomatique le plus stratégique, le Premier ministre se retrouvait directement associé à ses liens controversés. À la Chambre des communes, la veille de son limogeage, il avait réaffirmé que "toutes les vérifications avaient été faites". Moins de vingt-quatre heures plus tard, son protégé plie bagage.
Comme le souligne un haut diplomate britannique pour la BBC : “l’épisode interroge donc la capacité de Starmer à juger ses hommes. Fallait-il vraiment placer un proche d’Epstein à la tête de l’ambassade de Washington, à quelques mois d’une visite d’État du président américain Donald Trump, lui-même éclaboussé par des amitiés compromettantes avec le financier déchu ?”
L'affaire Peter Mandelson à la Chambre des communes
Pour beaucoup, la révélation des courriels était inattendue. Le ministre de la Santé, Wes Streeting, n’a pas mâché ses mots : il s’est dit “complètement dégoûté” par les messages de Peter Mandelson. Du côté conservateur, les appels à la transparence se multiplient : les Tories réclament désormais la publication de l’intégralité des documents liés au processus de nomination de l’ambassadeur.
Les documents disponibles à l’heure actuelle
Mandelson n’était pas un simple invité dans l’entourage du milliardaire. Il plaidait directement pour sa réhabilitation, usant de son carnet d’adresses et de son poids politique.
Angela Rayner démissionne de son poste de vice-Première ministre britannique
Un autre séisme politique pour Starmer, en deux semaines
Le départ de Mandelson, après celui de Angela Rayner, affaiblit encore un peu plus un Premier ministre, déjà fragilisé par une série de crises internes. Le Premier ministre semble pris au piège des réseaux opaques.
Sur le même sujet
L'annuaire 
L'agenda 
