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Idée sortie : le mur d’Hadrien, histoire d’un vestige anglais de l’ancien temps

Le mur d'Hadrien, une belle balade à faire en AngleterreLe mur d'Hadrien, une belle balade à faire en Angleterre
Steven Fruitsmaak - Public domain
Écrit par Colin Porhel
Publié le 27 juillet 2022, mis à jour le 27 juillet 2022

Classé au patrimoine de l’UNESCO, ce mur datant de la période romaine s’étend sur 117 kilomètres au nord de l’Angleterre. Une fortification unique et emplie d’histoire, qui reste aujourd’hui accessible aux visiteurs.

 

Bataillon prêt à charger l’ennemi ! Sur les plaines entourant le mur d’Hadrien, on croirait presque entendre les hurlements sanguinaires des soldats romains, tantôt défendant leurs terres, tantôt essayant d’agrandir leur royaume. Pourtant, près de 2 000 ans après son édification, le mur d’Hadrien – du nom de l’empereur de l’époque – repose dans une prairie bien plus calme. Les années ont passé et avec elles, les traces visibles des combats ont disparu. La végétation a progressivement repris ses droits, laissant les randonneurs marcher sans crainte des deux côtés du mur, situé à moins de deux heures en bus de Newcastle.

 

« Les vieilles pierres gardent ce côté un peu mystique, et de nombreux forts sont encore visibles. Ce n'est pas un endroit où l'on échoue par hasard, mais ayant eu l'occasion de passer quelques jours près de Newcastle, nous nous sommes empressés d'aller marcher le long du mur. Et si ça avait été possible, j'aurais bien traversé toute l'île ! », souffle Maxime, un Français qui s’est rendu sur le site il y a sept ans déjà.

 

Symbole de la puissance romaine

À l’origine, l’endroit était peu propice aux balades familiales. Protégé par plus de trois cents tours et dix-sept camps retranchés, le mur de 4,5 mètres de haut marquait la frontière nord de la province romaine de Bretagne et avait pour objectif de défendre le territoire des attaques des « barbares », terme péjoratif pour désigner les peuples calédoniens, habitants de l’actuelle Ecosse. Symbole de la puissance militaire de l’Empire, il aurait également servi de poste de contrôle pour récupérer certaines taxes.

 

Pourtant, moins de vingt ans après sa construction, qui s’est achevée en l’an 127, le mur d’Hadrien est victime des volontés expansionnistes de l’Empire. Remplacé par le mur d’Antonin, construit plus au nord de l’Ecosse en 142, il ne devient qu’un témoin de la progression des troupes romaines. Le temps passe et progressivement, les légionnaires doivent faire face à une résistance de plus en plus importante. Les peuples ne se soumettent plus aussi facilement et, dès 160, les pictes réussissent à leur reprendre du terrain. Le mur d’Hadrien, autrefois délaissé, retrouve sa splendeur d’antan et redevient la frontière nord de l’Empire. Il ne cède définitivement que trois siècles plus tard, laissé à l’abandon par les soldats devenus paysans.

 

Le long du mur, des villages pittoresques à découvrir le temps d’une balade

Témoin privilégié de l’Histoire, le mur n’est aujourd’hui pas le seul vestige de l’époque d’Hadrien. Outre l’ancienne frontière, plusieurs villages attestent de la présence de troupes de l’empire, à l’image de Brampton, petite bourgade fondée au VIIème siècle. Le site y reste imprégné de l’influence romaine, à l’instar des nombreux forts en ruines toujours accessibles aux visiteurs.

 

La balade peut aussi être l’occasion de profiter du parc national de Lake district, situé non loin de là, et dont les paysages ont inspiré certains des plus grands poètes britanniques, à l’image de Percy Shelley ou Sir Walter Scott. « Du haut des montagnes, la vue est magnifique, à condition que le temps le permette », conseille Monsieur Hayek, originaire de Francfort, en Allemagne. De quoi vous évader sans traverser la Manche…

 

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