Alors que le Prix Nobel de la Paix va être décerné ce vendredi, les participants à la Conférence Internationale pour la Médiation (Ombudsman) du lundi 25 septembre à Istanbul ont estimé que cette récompense devait être remise … au président turc Recep Tayyip Erdoğan, en raison de “son combat contre l'ordre mondial qui privilégie les forts face aux plus faibles, pour son apport à l'humanité et pour être la voix des oppressés dans le monde". Bien qu’il n’y ait pas eu de vote concernant cette proposition, les participants sont convenus qu’il méritait une nomination.
Selon l’agence de presse Anadolu, cette proposition est survenue lorsque les participants ont abordé le sujet des Rohingyas en Birmanie, peuple musulman le plus persécuté au monde selon l’ONU et dont le président turc se pose en défenseur face à l’inaction de la chef du gouvernement birman et Prix Nobel de la Paix de 1991, Aung San Suu Kyi. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 510.000 réfugiés Rohingyas se sont exilés au Bangladesh.
Une autre nomination turque pourrait concurrencer le président Erdoğan : celle de Can Dündar, ancien rédacteur en chef du quotidien d’opposition Cumhuriyet. Exilé en Allemagne, poursuivi en Turquie pour “soutien à une organisation terroriste” (PKK, FETÖ), il est visé depuis quelques jours par une demande de “notice rouge” émise par le ministère de la Justice turc. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) lui a décerné le Prix international de la liberté de la presse en 2016.
Cette année, 318 personnes et organisations ont vu leur candidature déposée pour ce prestigieux prix. Parmi eux, figurent les casques blancs syriens, l’ancien président français Jacques Chiras, l’actuel président russe Vladimir Poutine ou encore le lanceur d’alerte Edward Snowden. Verdict le vendredi 6 octobre.
Aylin Doğan (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 3 octobre 2017
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