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FLASHMOB - Elsa, étudiante Erasmus à Madrid, compte faire bouger le Retiro demain

Française à Madrid, Elsa est Erasmus depuis septembre dernier. Après un premier semestre à profiter de sa vie étudiante elle a décidé de passer à l'action. Samedi, elle organise une flashmob internationale dans le parc du Retiro. L'occasion de nous parler de ce qu'est être étudiant français à Madrid.

Cette jeune Française a grandi à Pommier, son petit village natal dont elle parle avec fierté. Après deux ans à l'université de Lyon 1, elle décide de partir en Erasmus. Direction Madrid et les bancs de la Complutense. Ses débuts dans la capitale espagnole, elle en parle en riant : ?quand je suis arrivée je me suis dis, où je vais, je ne connais pas la langue, je pars à l'aventure?. C'est ce qui fait pour elle  ?le charme d'Erasmus? : ne pas trop savoir où on va, mais y aller quand même. Quand elle évoque cette année, pas encore terminée, deux mots lui viennent immédiatement à l'esprit : ?l'aventure [et] l'expérience?. Un semestre seulement aura suffit pour qu'elle décide, comme beaucoup avant elle, de rester à Madrid. Visiblement, l'?aventure? ne fait que commencer.

D'étudiante Erasmus à Madrilène
L'expérience Erasmus, c'est pour elle : ?des rencontres culturellement enrichissantes et des découvertes?. Mais, elle sait aussi les àcôtés de cette vie qu'elle considère ?un peu éphémère?. Et d'ajouter ?on rencontre des gens, on ne les revoit pas forcément?. Elle souligne d'ailleurs le fait que les étudiants ont parfois tendance à se réunir entre nationalité, ?on cède à la facilité de pouvoir parler français?. Un piège pas toujours évident à éviter mais qui peut s'avérer être un critère de sélection pour les logements. ?J'ai essayé d'éviter de me mettre en colocation avec des Français? précise-t-elle. Finalement, elle vit avec un Coréen, une Colombienne, un Mexicain, et tout de même, deux Français. Et puis elle sait que ce n'est pas toujours tout rose, logement, repères, soutien, c'est un lot dont elle connait les difficultés une fois les frontières de l'Hexagone franchies. Elle l'a d'ailleurs appris à ses dépends. Le piège à Erasmus n'est pas un mythe et les vendeurs de sommeil sont bien réels. Après pas moins de trois mois passés dans une chambre sans fenêtre ni chauffage, elle a finalement décidé de recourir à une agence pour trouver son actuel appartement. Elle n'a jamais revu sa caution. La garantie d'un nouveau logement aussi a eu un prix. Toujours pas convaincue qu'il vaut ce qu'elle paie, elle est persuadée que le secteur ?profite un peu des étudiant étrangers lorsqu'ils ne savent pas bien parler espagnol?. Elsa relativise : ?ces galères on s'en rappelle et puis on en rit?.


ERASMUS - "La meilleure expérience de ma vie" malgré la crise européenne

Julie, 21 ans, allure soignée, peau d'ébène et cheveux bouclés, vit à Madrid depuis le mois de septembre. Lorsqu'elle s'assoit à la table d'un bar de Malasaña en cette fin d'après-midi du mois de juin pour répondre à nos questions, la jeune Toulousaine, étudiante en administration, affiche un large et beau sourire. Le programme Erasmus ? "C'est un sujet qui me tient à c?ur"... Lire la suite

Mais ces difficultés ne l'ont pas empêchées de se lier à Madrid, à sa population, sa ?bonne humeur? et son ?rythme à la cool?. Et puis  en étudiante qui se respecte, elle a succombé à ce verbe sans équivalent français ?trasnochar? qui définit bien ses premiers mois madrilènes. ?Après un semestre à la Complutense j'ai finalement changé mes objectifs. J'ai donc entamé un stage tout en restant dépendante de l'université. Parallèlement, je continue à suivre des cours. J'ai fait ce choix dans le but de rester en Espagne? explique-t-elle. Ce stage qu'elle effectue au sein d'une entreprise immobilière française est pour elle un tremplin pour mener à bien ses projets. Des projets, elle en a plein la tête, à commencer par la réalisation de cette flashmob étudiante. Un rendez-vous international, fixé demain à 13h sur la Plaza del Angel au Retiro, et qu'elle a monté de toute pièce. ?J'avais les idées, d'autres personnes m'ont aidé à les réaliser.?

Flashmob J-1
Le concept ? Le temps d'une chanson, les  étudiants internationaux de la ville pourront se déhancher sur le titre ?Danza Kuduro?, du chanteur portugais Lucenzo et de l'Espagnol Don Omar, la version portugaise et espagnole de ce qui avait fait hit en France pour sa chorégraphie et son rythme entrainant. ?En France, beaucoup d'étudiants connaissent la chorégraphie, ici à Madrid pas du tout? indique-t-elle. Peu connus dans la Péninsule, Elsa profite donc de cette flashmob pour faire passer la frontière à ces quelques pas de danse. Derrière cette animation, la volonté de ?créer un événement qui permette de souffler, (?) le format de la flashmob s'y prête bien, il permet une ambiance originale, marrante et bonne enfant?. Rien à voir donc avec les traditionnelles sorties nocturnes étudiantes : l'objectif d'Elsa est, comme elle le dit si bien de ?passer un bon temps bien sûr, mais surtout, se rencontrer dans d'autres conditions pour créer des liens plus sincères.? C'est pour cela qu'elle a décidé d'organiser un pique-nique international avant la flashmob, parce que justement elle pense que ?rencontrer des gens en journée, cela change tout et que c'est quelque chose qui manque dans la vie Erasmus?.

En réalité, c'est une sorte de ?test? en vu de la réalisation d'un projet bien plus complet : la création d'une entreprise qui devrait s'appeler ?My first Room?. ?On a décidé de créer des nouveautés qui soient en lien avec les étudiants, pas seulement dans la sphère immobilière? affirme Elsa, pleine d'ambition. L'objectif : créer une société dédiée à animer la communauté estudiantine internationale de la ville dans son installation comme dans son intégration. Elle n'a pas décidé de rester à Madrid pour fuir la France, au contraire, ?fière d'être Française? comme elle se définit elle-même, elle aime la France et se dit ?très attachée à [son] chez-[soi]?. Seulement, c'est à Madrid que son projet est né. C'est ici qu'elle veut le mener à bien. Elle n'exclut donc pas un retour en France d'ici cinq ans. L'âme entrepreneuse, Elsa ne manque pas d'ambition. Si son projet fonctionne dans la capitale, elle envisage pourquoi pas de l'exporter dans d'autres villes étudiantes de la Péninsule.

Plus d'infos sur la Flashmob ici !

Laura LAVENNE (www.lepetitjournal.com ? Espagne) vendredi 24 avril
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