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MPOX ou variole du singe : cette maladie virale qui inquiète le monde

La mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme. Depuis le mercredi 14 août 2024, elle fait l'objet de la plus haute alerte de l'Organisation mondiale de la santé.

variole du singevariole du singe
Écrit par La Rédaction
Publié le 16 août 2024, mis à jour le 16 août 2024

Qu’est-ce que la variole du singe ?

La mpox - également appelée variole du singe ou Monkeypox - est une maladie initialement présente chez l’animal, notamment chez des rongeurs en Afrique, et qui circule désormais chez l’être humain. Un phénomène que l’on nomme la “zoonose”.

Cette maladie se présente comme une forme atténuée de la variole humaine, avec des symptômes moins graves et une létalité plus faible (nombre de morts sur le nombre de personnes atteintes). Causée par le virus du même nom, la variole du singe se transmet aussi via un contact physique étroit avec une personne infectée par le virus.

 

Quels sont les symptômes de la variole du singe ?

Les symptômes de la variole du singe sont similaires à ceux de la variole, bien qu'un peu moins prononcés. Ils commencent par de la fièvre (supérieure à 38°C), des maux de tête, des douleurs musculaires, des frissons et de la fatigue. Puis - 1 à 3 jours plus tard - une éruption cutanée étendue apparaît.

Localisée dans un premier temps sur le visage, elle s'étend en 24 heures à l'ensemble du corps, jusqu'aux paumes des mains et plantes des pieds. Une localisation au niveau des muqueuses de l'anus, des organes génitaux et de la bouche est fréquente. Des complications surviennent dans 1 à 10 % des cas.

Selon l’Institut Pasteur, le diagnostic de la Mpox est réalisé d'abord cliniquement par des médecins spécialisés (infectiologues, dermatologues). Il est ensuite confirmé en laboratoire par PCR en temps réel.

 

Pourquoi commence-t-on à parler de la mpox ?

La variole du singe n’est pas une maladie nouvelle. Elle a été découverte en 1958 sur des singes, dans une animalerie à Copenhague (Danemark). Les animaux présentaient des lésions cutanées. Le Mpox a été découvert pour la première fois chez l’être humain dans l’actuelle République démocratique du Congo (RDC) en 1970. En 2022, ce virus s’est propagé de manière extraordinaire dans plus de 75 pays, dont de nombreux États européens.

Depuis cette première épidémie de 2022, la France avait enregistré 4.272 cas sur son territoire, rapporté le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Entre janvier et juin 2023, 107 cas ont été recensés par Santé publique France mais seraient majoritairement « bénins » et n’auraient donc fait aucun décès.

Mais aujourd’hui, la maladie frappe fort en Afrique. 38.465 cas de cette maladie ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1.456 décès. Il y a notamment eu une augmentation de 160% des cas en 2024 comparé à l'année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l'agence de santé Africa CDC.

Pire encore, la variole du singe “version 2024” serait bien plus contagieuse et dangereuse que ce que le monde a connu par le passé. Cette variante de la Mpox se nomme le clade 1b. Son taux de mortalité est évalué à 3,6 %.

 

Pourquoi l’OMS peut craindre une pandémie ?

De nombreux pays du monde - hors Afrique - s’inquiètent de plus en plus de voir l’arrivée du nouveau variant de la variole du singe. La Chine vient de renforcer ses contrôles aux arrivées à la douane alors qu’un premier cas au Pakistan accroît les craintes d'une propagation mondiale.

Une information révélée au lendemain de l’annonce d’un premier cas connu en Suède, le 16 août 2024. Le patient diagnostiqué proche de Stockholm a été infecté lors d'une visite dans la partie de l'Afrique où il y a une épidémie majeure de mpox clade 1.

Pour ces raisons, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la variole du singe constitue de nouveau une « urgence de santé publique de portée internationale ».

Pour faire face à l’explosion des cas, le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic s’est dit prêt jeudi 15 août à produire jusqu’à 10 millions de doses de vaccins d’ici 2025.

 

Publié le 16 août 2024, mis à jour le 16 août 2024
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