Le cabinet Mercer vient de publier son baromètre 2019 du cout de la vie dans plus de 200 villes du monde. Objectif : aider les entreprises à définir la rémunération de leurs collaborateurs en expatriation.
Comment intégrer dans la rémunération d’un collaborateur sur le point de s’expatrier le fait qu’une bière Heineken de 33 cl coûte en moyenne 0,78 € à Paris contre 2,10 € à Singapour ? C’est là tout l’enjeu du baromètre du cabinet américain Mercer, qui produit chaque année une étude comparative du coût de la vie pour les expatriés dans plus de 200 villes dans le monde. New York est utilisée comme ville de référence, et les fluctuations des devises se mesurent par rapport au dollar américain.
L’entreprise a comparé de façon exhaustive grâce à des enquêteurs de terrain, les coûts de plusieurs centaines de produits et services, de l’alimentation au transport, en passant par les activités culturelles, le logement, les vêtements ou encore les articles ménagers. « Le coût de la vie est une composante importante de l'attractivité d'une ville pour les entreprises, indique Yvonne Traber, Directrice des solutions produit de mobilité internationale chez Mercer. Les décisionnaires comprennent de plus en plus que la mondialisation met les villes au défi d'informer, d'innover et de se mesurer entre elles pour proposer le type d'environnement qui attire à la fois les personnes et les investissements, éléments-clés de l'avenir d'une ville. »
Verdict : quelques villes asiatiques, qui sont les points d’ancrage de grands groupes internationaux sur le continent, continuent de caracoler en tête.
Hong Kong, ville la plus chère, Tunis au dernier rang
L'étude révèle que huit des dix villes les plus chères au monde pour les expatriés sont asiatiques. Pour la deuxième année consécutive, la plus chère au monde est Hong Kong, devant Tokyo (2e) et Singapour (3e). Un podium qui s’explique par un marché immobilier dynamique et et des biens de consommation onéreux. Suivent, dans le Top 10, Seoul (4e), Zurich (5e), Shanghai (6e), Ashgabat (7e), Pékin (8e), New York (9e) et Shenzen (10e).
Paris pas si chère, l’Europe en net recul
Contrairement aux considérations récurrentes sur la cherté de la capitale française, elle n’apparaît qu’au 47e rang, après avoir perdu 13 places en un an. Lyon, est quant à elle, à la 123e place (contre la 105e l’an dernier). Un repli qui s’explique principalement par la baisse de l’euro par rapport au dollar américain qui est la monnaie de référence de l’enquête. En Europe de l'Ouest, Milan (45e ), Oslo (61e ) et Madrid (82e ) ont également dégringolé, de même que les villes allemandes de Stuttgart (126e) et Berlin (81e) ou les villes britanniques de Londres (23e) Birmingham(135e) et Belfast (158e).
Seules les villes suisses continuent d’être dans le haut du classement, avec Zurich (5e), Berne (12e ) et Genève (13e ). Les villes d'Europe de l'Est et d'Europe centrale - notamment Moscou (27e), Saint-Pétersbourg (75e), Prague (97e) et Varsovie (173e) - ont respectivement perdu dix, vingt-six, quatorze et dix-neuf places.
L’appréciation du dollar fait grimper le classement des villes nord-américaines
Les villes des Etats-Unis, en hausse dans le palmarès (New York est 9e, San Francisco 16e, Chicago 37e et Miami 44e) , dans le palmarès, ont subi l'effet de l'appréciation du dollar américain par rapport aux autres principales devises, ainsi que du déclin significatif d’autres régions.
Le Canada bénéficie d’une plus grande stabilité. Vancouver (112e ) a reculé de trois places et Toronto (115e ) de six rangs, tandis que Montréal (139e ) en a gagné huit.
Au Moyen-Orient et en Afrique, Tel-Aviv et N’Djamena dominent le classement
Tel Aviv (15e) demeure la ville du Moyen-Orient la plus chère pour les expatriés, suivie par Dubaï (21e), Abu Dhabi (33e) et Riyad (35e). Le Caire (166e ) conserve le titre de ville la moins onéreuse de la région. « La plupart des devises du Moyen-Orient sont indexées sur le dollar américain, ce qui a fait grimper les villes dans le classement, tout comme les fortes hausses des loyers des logements destinés aux expatriés, » explique Yvone Traber.
Bien que ne figurant plus dans le top dix des villes les plus chères pour les expatriés, N'Djamena (11è) reste la ville d'Afrique la plus haute dans le classement.
Pour consulter le classement complet, rendez-vous sur le site de Mercer.
Rang | Ville | Pays |
---|---|---|
1 | Hong-Kong | Chine |
2 | Tokyo | Japon |
3 | Singapour | Singapour |
4 | Seoul | Corée du Sud |
5 | Zurich | Suisse |
6 | Shanghai | Chine |
7 | Ashgabat | Turkménistan |
8 | Pékin | Chine |
9 | New-York | Etats-Unis |
10 | Shenzen | Chine |
11 | Ndjamena | Tchad |
12 | Berne | Suisse |
13 | Genève | Suisse |
14 | Victoria | Seychelles |
15 | Tel-Aviv | Israel |
16 | San Francisco | Etats-Unis |
17 | Guangzhou | Chine |
18 | Los Angeles | Etats-Unis |
19 | Osaka | Japon |
20 | Copenhague | Danemark |
21 | Dubaï | Emirats arabes unis |
22 | Kinshasa | RDC |
23 | Londres | Royaume-Uni |
24 | Libreville | Gabon |
25 | Lagos | Nigeria |
26 | Luanda | Angola |
27 | Moscou | Russie |
28 | Nanjing | Chine |
29 | Noumea | France |
30 | Abdijan | Côte d'Ivoire |