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Budget du quai d’Orsay : pour les sénateurs, priorité à la sécurité !

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Crédits : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
Écrit par Némo Empis
Publié le 1 décembre 2020, mis à jour le 1 décembre 2020

Dans un communiqué, les sénateurs de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées ont souligné leur envie d’inscrire la part du budget du Quai d’Orsay allouée au volet sécuritaire, dans la durée.

Alors qu’il était à la hausse de seulement 0,1% pour l’année 2020, le budget de la mission « Action extérieure de l’État » connaîtra l’année prochaine une hausse de 3,65% ! Cette hausse de l’aspect sécuritaire se traduira par une nouvelle mesure de 17,2 millions d’euros en 2021. La sécurité est considérée comme un élément prioritaire de la formation du budget du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, pourtant, les sénateurs qui composent la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées en veulent encore plus. Ils souhaiteraient que ces efforts soient poursuivis, et cela, au-delà de l’année 2021. Selon les récentes informations, le plan de sécurisation étendu de 2017 à 2021 se porte très bien. « Le plan de 179 millions d’euros sur quatre ans progresse, en 2021, la totalité des emprises dans les pays à risque sera sécurisée », a rappelé Jean-Pierre Grand, sénateur Les Républicains de l’Hérault et co-rapporteur du programme « Action de la France en Europe et dans le monde ».

Le plan de financement et ses inconvénients

Si le financement de la sécurisation des emprises a globalement satisfait les sénateurs de la commission, ceux-ci soulignent qu'il présente toutefois trois inconvénients majeurs. Il permet de répondre à l’urgence mais ne finance que les dépenses relatives à l’immobilier d’État. Les établissements privés sont ainsi exclus de ce plan. Ensuite, la commission et son président Christian Cambon, sénateur LR du Val-de-Marne, font remarquer que la vidéo-surveillance - essentielle à la mise en sécurité des ambassades notamment - n’est pas éligible. Dernier point soulevé, le remboursement des avances par versement de 50% du produit des cessions immobilières sur les quatre ans qui suivent (de 2021 à 2025). Un plan de cession immobilière à hauteur de 140 millions d’euros a d’ailleurs été présenté par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, « c’est une impasse », selon Christian Cambon, qui demande la fin de ce système.

L’influence internationale de la France surveillée

L’action en faveur de la sécurité internationale via l’apport des 17,2 millions d’euros est donc une très bonne nouvelle pour les membres de la commission. « Ces crédits supplémentaires sont orientés vers des actions phares porteuses d’un réel sens politique et d’un effet de levier efficace en termes d’influence, estime André Gattolin, sénateur RDPI des Hauts-de-Seine et autre co-rapporteur du programme, c’est un signal très positif en faveur du multilatéralisme et de la sécurité. » La commission est d’ailleurs attentive à l’influence de l’Hexagone au sein des grandes instances internationales. La France se classe dixième au classement des contributeurs aux instances onusiennes, loin derrière les États-Unis et même l’Allemagne, qui investit quatre fois plus. Inquiète par cette situation, la commission dressera un bilan complet pour évaluer l’impact de ces contributions supplémentaires.

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