Anne Genetet est à la tête de la commission d’investiture consulaire de la République en Marche pour les prochaines élections consulaires. La députée de la 11e circonscription des Français de l’étranger s’est entretenue avec nous sur l’importance de ces élections et sur la vision défendue par LREM.
Pourquoi est-il important pour les Français de l’étranger de prendre part à ces élections consulaires ?
Les représentants des Français de l’étranger sont le lien que nous créons entre nos Français à l’étranger et l’Etat français. Les conseillers vont pouvoir porter une parole, une image et aussi les attentes de nos Français à l’étranger. J’y tiens particulièrement parce que nos Français à l’étranger sont nécessaires pour faire vibrer la France à l’international. Si on veut que cet objectif soit atteint, il faut que ces Français à l’étranger soient aussi valorisés par la France. C’est un jeu gagnant-gagnant. Cela passe donc par les élections des conseillers des Français de l’étranger dont nous avons besoin pour créer ce lien et faire encore mieux connaitre et reconnaitre les Français à l’étranger en France.
Pensez-vous que le vote en ligne permettra une mobilisation plus importante des électeurs ?
Je tiens à préciser que la mobilisation était faible aux dernières élections car ce scrutin est récent. Nous n’en sommes qu’au deuxième épisode. Il faut que la connaissance de ce scrutin et de ces conseillers des Français de l’étranger s’installe. Le vote en ligne pourra être une aide surtout dans le contexte sanitaire actuel. Certains de nos électeurs ne pourront se déplacer et il faudra que l’urne aille à eux. Ce vote en ligne est donc très important et représente une nouvelle forme de démocratie, qui rapproche l’électeur du scrutin mais aussi de ses représentants.
La campagne au sein de la République en Marche est inclusive et participative
Comment s’organise cette campagne au sein de La République en Marche ?
J’utiliserai deux mots pour définir la campagne au sein de la République en Marche : inclusive et participative. Cette campagne est inclusive car à tous les niveaux, des sympathisants, aux militants, aux animateurs, aux référents et jusqu’au bureau exécutif, tout le monde est associé à la campagne à un niveau ou à un autre. Cette campagne est participative car nous avons construit un programme qui représente une colonne vertébrale idéologique, qui est proposé et qui est co-construit avec tous nos militants et sympathisants.
Sur la forme, nous avons une commission d’investiture à laquelle les candidats à être tête de liste doivent se soumettre. Nous désignons une tête de liste à qui nous confions la mission de créer une liste. Depuis Mars 2020 et leur liste initiale, ils nous ont soumis une liste mise à jour et nous ont dit ce qu’ils ont pu accomplir durant cette année au service de la communauté.
Après vérification des profils des personnes de la liste, nous investissons la liste entièrement après l’avis du bureau exécutif. Nous avons également restructuré nos 11 référents qui font un travail de coordination remarquable. En janvier, nous proposerons une formation pour toutes nos listes et nous pourrons les accompagner avec différents outils que ce soit aux niveaux juridique ou logistique.
L’information est clé et capitale
Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français de l’étranger aujourd’hui ?
Je vois trois défis majeurs. Le défi de l’information est le plus important. L’information est clé et capitale. Si nous voulons garder un lien avec nos ressortissants à l’étranger, il nous faut des outils adéquates pour informer. La crise a fait ressortir de façon encore plus explosive l’importance de l’information qualifiée, sourcée et validée.
L’accès aux aides sociales d’urgence est également primordial. Beaucoup de Français de l’étranger se sont retrouvés en grandes difficultés économiques, matérielles et sociales. L’Etat français a répondu de manière spectaculaire en débloquant 50 millions d’euros, en plus de l’aide sociale annuelle de 15 millions d’euros. Nos réseaux ont été incroyables, dans toutes les circonscriptions. Nos sympathisants se sont serrés les coudes. Il faut saluer cet esprit d’entraide qui s’est développé.
Le troisième défi reste les entrepreneurs français à l’étranger pour lesquels il faut trouver des solutions ; c’est compliqué mais j’y travaille ardemment.
Ces élections sont l’occasion pour eux de présenter leur vision et leurs valeurs
Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme pour ces élections ?
Nous sommes en train de reformater notre programme pour l’adapter à la situation actuelle. Une grande partie de notre programme est centré sur l’accès à l’enseignement français, mais également la protection sociale, la fiscalité, la sécurité des Français à l’étranger, le contact administratif, le commerce extérieur, l’emploi et la formation professionnelle, la culture ou encore la francophonie.
Il faut noter que les conseillers des Français de l’étranger n’ont pas la possibilité de mettre en œuvre une politique publique mais peuvent remonter des informations, défendre des positions ou s’opposer à un choix qui a pu être fait. Ces élections sont l’occasion pour eux de présenter leur vision et leurs valeurs. C’est pour cela que je voudrais insister en particulier sur la fibre environnementale. Les conseillers des Français de l’étranger peuvent exprimer ce qui leur tient à cœur et ils peuvent ainsi défendre l’idée, par exemple, d’une cantine scolaire bio ou d’un repas végétarien. Une vision peut être portée sur les enjeux environnementaux. Nous avons ainsi construit ce programme avec nos expertises locales sur ce sujet de l’environnement. Un focus groupe a bâti ce programme vert avec de nombreuses idées qui pourront être exprimées mais également défendues sur le terrain par nos candidats une fois élus. Nous souhaitons que les futurs élus soient au service de la communauté française et engagés en faveur de la transition écologique, problématique essentielle à nos concitoyens dans le monde.