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"Emmerder", "Kärcher", les phrases-choc des présidents de la Vème Republique

Le Président de la République Emmanuel Macron en plein discoursLe Président de la République Emmanuel Macron en plein discours
Écrit par Maël Narpon
Publié le 11 janvier 2022, mis à jour le 12 janvier 2022

Chaque Français a en tête des citations provenant de chefs d’Etat français. Ces phrases, qu’elles aient choqué, divisé ou simplement marqué la population, sont restées et resteront dans les mémoires, parfois même à l'étranger. Retour sur les déclarations chocs des présidents de la Ve République. 

 

La récente sortie médiatique controversée d’Emmanuel Macron à propos des personnes non-vaccinées contre le Covid-19 a fait couler beaucoup d’encre. Il n’est pas le premier Président de la République française dont les propos ont eu un retentissement national, voire international. Nous sommes revenus sur les déclarations de certains Présidents de la Vème République qui ont fait grand bruit, de de Gaulle à Macron.

 

Le général de Gaulle

Charles de Gaulle - « Vive le Québec libre! »

Pléthore de paroles célèbres et marquantes ont été prononcées par le général de Gaulle. De son discours lors de la libération de Paris en 1944 à celui de 1958 à Alger, rien ne laisse indifférent. Il en est pourtant un autre, peut-être moins connu, qui a eu une dimension plus internationale encore car il s’est tenu outre-Atlantique. En 1967, il est le premier chef d’Etat français à se rendre au Québec en visite officiel. C’est au balcon de l’Hôtel de Ville de Montréal qu’il prononça un discours improvisé qu’il conclut par ces mots devant une foule globalement indépendantiste : « Vive le Québec libre ! ». Le gouvernement fédéral canadien n’avait pas vu ce discours d’un bon oeil et l’a interprété comme un appel à l’indépendance.

 

Valérie Giscard d'Estaing

 

Valérie Giscard d’Estaing - « Il faut laisser les choses basses mourir de leur propre poison »

Une phrase marquante prononcée par l’ancien Président de la République au cours d’une interview en 1973. Au cours de celle-ci, il est interpellé sur la question des diamants qu’il avait reçus en cadeau de la part du président de la République centrafricaine Jean-Bedel Bokassa. Valérie Giscard d’Estaing n’avait pas répondu à la polémique dans un premier temps, et son silence avait été interprété de différentes manières par les médias à l’époque. Il finit par sortir de son silence, expliquant que les cadeaux reçus par l’Elysée étaient offerts à des oeuvres de bienfaisance ou des musées. Il conclut l’entretien en justifiant son mutisme par la phrase « il faut laisser les choses basses mourir de leur propre poison ».

 

Jacques Chirac

Jacques Chirac : « This is not a method »

Jacques Chirac était en déplacement en Israël et dans les territoires palestiniens en octobre 1996. Dans la vieille ville de Jérusalem, les services de sécurité israéliens s’interposaient avec virulence entre la population palestinienne, les journalistes et l’ancien Président de la République venu pour un bain de foule. Cela aura pour effet de provoquer la colère de ce dernier qui prononcera en anglais ces mots qui feront le tour du monde : « What do you want ? Me to go back to my plane and go back to France ? Is that what you want ? Let them go, let them do. This is not a method. It is a provocation. That is provocation. Please you stop now. » (« Que voulez-vous ? Que je retourne à mon avion et que je rentre en France ? Est-ce ce que vous voulez ? Laissez-les aller, laissez-les faire. Ce n’est pas une méthode. C’est une provocation. Arrêtez tout de suite s’il vous plaît. »

 

 

Jacques Chirac : « Mais qu’est-ce qu’elle me veut de plus cette mégère ? Mes couilles sur un plateau ? »

Au cours d’un sommet européen à Bruxelles en 1988, le Président de la République ne s’était pas rendu compte que son micro était toujours actif. Il avait alors lâché ces mots cinglants à la suite d’une prise de bec avec la Première ministre britannique, Margaret Thatcher. Le sujet de leur désaccord était le remboursement d’une part de la contribution financière du Royaume-Uni dans le budget de l’Union Européenne. Les médias britanniques comme The Sun n’avaient pas manqué d’en faire leurs choux gras.

 

Nicolas Sarkozy

 

Nicolas Sarkozy - « Le terme « nettoyer au Kärcher » est un terme qui s’impose car il faut nettoyer cela »

Nicolas Sarkozy avait créé la polémique à l’époque en parlant de nettoyer au Kärcher la cité des 4000 à la Courneuve (Seine-Saint-Denis) devant des jeunes du quartier. Une expression remise au goût du jour récemment par Valérie Pécresse, candidate à l’élection présidentielle 2022. Elle a notamment déclaré vouloir « ressortir le Kärcher de la cave » afin de « nettoyer les quartiers ».

 

Emmanuel Macron

 

Emmanuel Macron - « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder »

Il s’agit de la dernière sortie médiatique controversée de l’actuel Président de la République. Dans un entretien accordé au Parisien, Emmanuel Macron a eu des mots acerbes envers la population française non-vaccinée, qu’il n’hésite pas à qualifier « d’irresponsable ». Le président a même déclaré : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». Le tollé provoqué par cette déclaration a dépassé les frontières de l’Hexagone. Il a fait parler toute la presse internationale, et notamment la presse anglophone qui a peiné à traduire le verbe « emmerder », comme s’en est amusé l’humoriste britannique Paul Taylor, qui manie aussi la langue de Molière à la perfection.

 

 

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