Patrick Kersalé plonge dans les racines de la culture khmère pour nous révéler ce qui est ancestral dans notre quotidien.
Certains objets, concepts et croyances aux origines pluriséculaires constituent le génome des peuples et les caractérisent. Au Cambodge, terre de concept de l'impermanence, Patrick Kersalé se livre depuis près de dix ans à une quête sur la permanence qu'il dépeint dans ses ”Voyages temporels”.
Aujourd’hui :
Fête de l'eau : régates de pirogues
Si la fête de l’eau est l’occasion de se réjouir du spectacle des régates de pirogues, c’est aussi un moment privilégié pour se remémorer leur lointaine origine. Les premières courses remontent probablement aux origines des embarcations elles-mêmes ! La plus ancienne pirogue monoxyle connue est celle de Pesse, découverte dans les années 1950 aux Pays-Bas ; elle date du début du Mésolithique, vers 6315 av. J.-C
Au Cambodge, les premiers témoignages de régates et de combats navals proviennent des bas-reliefs du Bayon et de Banteay Chhmar, fin XIIe - début XIIIe siècle. Par-delà la permanence matérielle des embarcations et de leurs contours, des éléments de patrimoine immatériel sont décelables dans les bas-reliefs angkoriens, comme la présence d’un chef de bord à la proue, de musiciens et de danseurs ivres.
Si Napoléon Bonaparte avait vécu à notre époque, il aurait peut-être affirmé qu’une bonne vidéo vaut mieux qu’un long discours. C’est pourquoi, nous vous proposons un court documentaire réalisé à partir d’images tournées à Phnom Penh en 2010 et Siem Reap en 2014.