Trois agents de l’immigration indonésiens ont été arrêtés pour leur rôle présumé dans un trafic illégal d’organes. Ils auraient faciliter la venue de dizaines de victimes au Cambodge.
Les trois agents d'immigration originaires de Bali sont accusés d’avoir touché des pots-de-vin et d’avoir permis aux victimes de passer facilement les contrôles d'immigration pour se rendre au Cambodge afin d'y subir le prélèvement d’un rein.
Au moins 18 des donneurs-victimes ont quitté Bali pour le Cambodge entre mars et juin, a déclaré à l'AFP, Hengki Haryadi, directeur de la police de Jakarta chargé des crimes généraux
Le réseau de trafic d'organes opérait depuis 2019 et aurait rapporté environ un million de dollars et demi. a-t-il déclaré la semaine dernière.
Les organes auraient été prélevés à l'hôpital Preah Ket Mealea de Phnom Penh, a indiqué la police indonésienne.
La police cambodgienne va coopérer avec la police indonésienne
Keo Thea, chef du département municipal de lutte contre le trafic d'organes de Phnom Penh, a déclaré mercredi à CamboJA que son bureau avait envoyé une demande de soutien au commissaire de la police nationale et que la police travaillait avec l'ambassade d'Indonésie au Cambodge pour enquêter sur cette affaire.
"Nous devons travailler avec soin et rigueur sur cette affaire, car le Cambodge dispose d'une loi sur le don de reins et d'organes", a-t-il déclaré. "Si nous découvrons qu'un hôpital cambodgien est impliqué dans un trafic de reins, nous devons engager des poursuites judiciaires, car cela constitue une violation de la loi cambodgienne qui interdit tout trafic d'organes.
Le major-général Khieng Vuthy, chef adjoint de l'hôpital, avait démenti tout trafic la semaine dernière.