Édition internationale

Albertine en cinq temps : les âges d’une femme sur scène à Phnom Penh

La Troupe de Théâtre Francophone de Phnom Penh présentera Albertine en cinq temps, une œuvre de Michel Tremblay mise en scène par Antoine Bancel, à l’Institut Français du Cambodge.

Photo Ana EduardoPhoto Ana Eduardo
Photo Ana Eduardo

Comme chaque année, le public francophone attend avec impatience de découvrir la pièce que va offrir la Troupe de Théâtre Francophone de Phnom Penh. Cette année, elle se produira les 4, 5 et 6 décembre sur la scène de l’Institut Français avec Albertine en cinq temps. Dans cette pièce de Michel Tremblay, une femme dialogue avec elle-même à différents âges de sa vie. À 70 ans, Albertine, installée en maison de retraite, revisite son passé à travers les voix de ses 30, 40, 50 et 60 ans.
« C’est une plongée dans la mémoire, dans les choix et les renoncements d’une femme, mais aussi dans ce que la société québécoise imposait aux femmes de son temps », explique Antoine Bancel, metteur en scène. « J’ai voulu que chaque âge d’Albertine ait sa couleur, sa respiration propre. C’est une partition à six voix qu’il faut faire entendre sans qu’aucune ne domine. »

 

Albertine en 5 temps_
Photo Ana Eduardo

 

Écrite en français québécois, la pièce a été adaptée pour ne pas perdre les spectateurs cambodgiens et expatriés. « Nous avons gardé la couleur du texte tout en rendant certaines expressions plus accessibles. L’essentiel est que le public reste plongé dans l’émotion du jeu », précise Antoine Bancel. « Le défi, c’est de préserver la musicalité et la vérité du langage tout en le rendant universel. »

Sur scène, six comédiennes incarnent les multiples facettes d’Albertine : Camille Busson Thompson, Mélanie Dollfus Hubault, Anne Guérineau, Béatrice Montariol, Juliette Morin et Lucie Vincent. Ensemble, elles font dialoguer la passion, la révolte, la joie et la lassitude d’une vie entière.

Un texte choisi par les comédiennes

Le projet est né d’un désir collectif. « Ce sont les actrices elles-mêmes qui ont proposé cette pièce. Elles y ont trouvé une résonance personnelle et un espace de parole féminine fort », raconte Antoine Bancel. « Ce n’est pas une pièce comique, mais elle offre de vrais moments de tendresse et d’ironie. Ce texte nous oblige tous à écouter la part d’Albertine que nous avons en nous. »

Une première mise en scène solo

Connu comme comédien, Antoine Bancel signe ici sa première mise en scène en solo. « C’est un autre regard : le plaisir de composer avec six sensibilités différentes, de trouver l’harmonie. C’est un travail de précision et d’écoute. »
Il souligne aussi le soutien de l’Institut Français et du SIPAR : « Nous avons répété chaque semaine grâce à leur accueil généreux. Sans eux, ce projet n’aurait pas vu le jour. »
Et d’ajouter : « Monter cette pièce, c’est aussi un hommage à toutes les femmes de la francophonie qui portent leur voix sur scène. Le théâtre, ici, devient un espace de mémoire et de transmission. »

 

Antoine Bancel
Antoine Bancel par Ana Eduardo

Trois soirs pour découvrir un classique

Albertine en cinq temps se jouera les 4, 5 et 6 décembre 2025 à l’Institut Français du Cambodge.
Une invitation à partager un moment rare de théâtre francophone, entre émotion, mémoire et solidarité féminine.

Les réservations sont disponibles sur le site de l’Institut Français en suivant un des liens :

Informations pratiques
Fini le6déc.

Jusqu'au 6 déc. à 20:00

Adresse

institut Français du Cambodge
Phnom Penh

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