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Le Sbek Thom à Angkor

Inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en 2005, le Sbek Thom est joué la nuit en utilisant un grand feu de camp comme source de lumière derrière une grande toile rectangulaire.

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Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 28 décembre 2023

Cette forme traditionnelle de théâtre remonterait à l'époque préangkorienne. La troupe de marionnettes en cuir Wat Bo (Siem Reap) s'efforce toujours de maintenir en vie cette riche tradition.

Vann Sopheavuth, directeur de la troupe du Wat Bo, dévoile à Isa Rohany le travail nécessaire pour organiser une représentation.

 

Le Sbek Thom, le théâtre d'ombres khmer
Thmey Thmy

Isa Rohany: Qu'avez-vous mis en scène lors de cet événement annuel dans le parc d'Angkor ?

Vann Sopheavuth: Dans le cadre de la cérémonie d'action de grâce d'Angkor, nous avons présenté à notre public une partie de l'épopée de Reamker, cette histoire inspirée du Ramayana de l'Inde.

Normalement, nous divisons le spectacle en trois parties. Dans la première partie, les artistes procèdent à une cérémonie en l'honneur des esprits des ancêtres, afin de maintenir la concentration des artistes et de permettre au spectacle de se dérouler sans obstacle.

 

Le Sbek Thom, le théâtre d'ombres khmer
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La deuxième partie est une séance d’éducation. Comme de nombreuses personnes se rassemblent tôt pour assister à un spectacle de marionnettes, nos anciens ont pensé qu’il faillait en profiter pour éduquer aux gens. Nous avons joué une petite histoire dans laquelle un singe blanc représente une âme bonne et pure, et un singe noir une âme mauvaise. Cela représente les bons et les mauvais côtés des êtres humains, qui sont constamment en lutte les uns contre les autres. Cependant, la morale de l'histoire est que la nature des bonnes âmes l'emporte : Le singe noir est capturé et envoyé en réhabilitation par un ermite qui, selon l'histoire, est une personne sage.

La troisième partie est consacrée à l'histoire de Reamker elle-même. Il s'agit d'un combat entre Indrajit et Lakshmana.

Isa Rohany: Quels sont les efforts et les répétitions nécessaires pour présenter un tel spectacle au public ?

Vann Sopheavuth: Normalement, 88 marionnettes sont nécessaires pour jouer une histoire complète d'une durée de cinq à six heures. Cependant, cette fois-ci, nous n'avons joué qu'une heure et trente minutes. Comme nos spectacles sont très demandés, nous nous entraînons fréquemment au cours d'un mois. Pour assurer le bon déroulement d'un spectacle, nous pouvons avoir besoin d'une trentaine de personnes. Cela comprend les marionnettistes, les musiciens et ceux qui contrôlent le feu de camp. Nous sommes heureux de voir de nombreuses personnes venir ici pour apprécier notre spectacle.

 

Le Sbek Thom, le théâtre d'ombres khmer
Thmey Thmey

Isa Rohany

Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis la traduction cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.

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