Le Cambodge produit plus de 10 000 tonnes de déchets par jour, dont 60 % sont des déchets alimentaires. Le ministère de l'Environnement lance des campagnes pour encourager la réduction du plastique.
Au Cambodge, plus de 10 000 tonnes de déchets sont générées chaque jour, ce qui représente près de 4 millions de tonnes par an. La capitale, Phnom Penh, à elle seule, produit entre 3 000 et 5 000 tonnes de déchets quotidiennement. Selon Khvay Atitya, porte-parole du ministère de l'Environnement, environ 60 % de ces déchets sont des déchets alimentaires, 20 % sont des plastiques, tandis que le reste est composé de caoutchouc, de papier et de bois.
Augmentation des déchets plastiques
Le porte-parole a également souligné que la quantité de déchets en général et de plastiques en particulier est en constante augmentation. Face à cette situation préoccupante, le ministère appelle le public, les entrepreneurs et le secteur privé à participer activement à leur réduction.
Campagnes pour un avenir plus propre
Pour répondre à cette problématique croissante, le ministère a lancé plusieurs campagnes telles que « Aujourd'hui, je n'utilise pas de sacs plastiques » et « Cambodge Propre ! Les Khmers peuvent le faire ! » Ces initiatives font partie d'une stratégie circulaire sur cinq ans concernant l'environnement et ont déjà mobilisé plus de 9,6 millions de participants depuis septembre 2023. Les participants se sont engagés dans des activités telles que la collecte des déchets, la gestion des ordures et le nettoyage des maisons, écoles et pagodes.
Encouragement à l'investissement dans le recyclage
En outre, le ministère encourage les secteurs privés locaux et internationaux à investir dans le recyclage des déchets en vue de les transformer en engrais organique, en carburant, et en autres matériaux réutilisables. Cette démarche vise non seulement à réduire la quantité de déchets mais aussi à promouvoir une économie circulaire durable au Cambodge.
Le Cambodge fait face à un défi majeur en matière de gestion des déchets plastiques, avec une production quotidienne d'environ 3 000 tonnes de déchets municipaux à Phnom Penh, dont seulement 20 % sont recyclés. Les plastiques représentent 21 % des déchets annuels de la ville, et malgré les efforts des ONG et des campagnes de sensibilisation, les infrastructures de gestion des déchets restent insuffisantes.
Pollution plastique dans les cours d'eau
Les rivières cambodgiennes, notamment le Mékong, sont gravement polluées par les déchets plastiques. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement, l'équivalent de 2 000 camions poubelles de plastiques est déversé chaque année dans ces cours d'eau. Des organisations comme River Ocean Cleanup (ROC) travaillent activement à nettoyer ces rivières, retirant entre 50 et 60 tonnes de déchets par mois depuis 2020.
Initiatives de recyclage
Des projets tels que Trash Is Nice visent à recycler les déchets plastiques en construisant des machines permettant de transformer ces matériaux en nouveaux objets. Ce type d'initiative est crucial dans un pays où la consommation de plastique est omniprésente.
En 2023, les Cambodgiens consommaient en moyenne 2 158 sacs plastiques par an et par personne, ce qui équivaut à près de 6 sacs plastiques par jour.
Besoin urgent d'une stratégie globale
Pour lutter efficacement contre la pollution plastique, le Cambodge doit mettre en place une stratégie globale qui inclut des réglementations strictes et une sensibilisation accrue du public. Les experts soulignent que sans une infrastructure adéquate pour la gestion des déchets, le recyclage efficace des plastiques restera un défi majeur. Des initiatives internationales, comme le crédit de 60 millions USD accordé par la Banque mondiale en mai 2023, visent à améliorer la capacité du pays à gérer les déchets et à promouvoir une économie circulaire.
Le plastique nuit au tourisme
La pollution plastique affecte également les sites touristiques au Cambodge, où la beauté naturelle et les paysages enchanteurs sont souvent ternis par des déchets plastiques. Les plages, les rivières et les sites culturels, qui attirent des millions de visiteurs chaque année, sont souvent jonchés de plastiques abandonnés. Cette situation nuit à l'expérience des touristes, donc à la réputation du pays et finalement aux habitants par une moindre affluence.