A l'occasion de la Journée mondiale de l'éléphant le 12 août, le ministère de l'Environnement cambodgien a appelé à la protection de l'habitat et à la fin de la chasse aux éléphants. Le Cambodge abrite entre 400 et 600 éléphants d'Asie, dont la majorité vit dans les montagnes des Cardamomes et les hauts plateaux du Mondulkiri. Les éléphants d'Asie sont gravement menacés en raison de la perte de leur habitat et de la chasse. L'animal est inscrit sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature depuis 1986.
Selon le porte-parole du ministère, Khvay Atitya, conformément à un Plan national de conservation des éléphants, le ministère et ses partenaires s'efforcent de prévenir la dégradation de l'habitat en appliquant la loi, en reboisant et en étudiant le parcours des éléphants d'Asie vivant dans les zones protégées.
Il a indiqué que pour faire face aux menaces telles que les pièges, le ministère a adopté le « Plan d'action 2020-2029 », qui identifie six problèmes prioritaires et propose des actions. Il surveille également la présence et le nombre d'éléphants d'Asie grâce à des caméras automatisées et à l'analyse ADN de leurs excréments.
« Depuis la mise en œuvre du plan d'action il y a presque quatre ans, le nombre d'éléphants d'Asie semble avoir augmenté grâce à la découverte récente de troupeaux comptant de 10 à plus de 20 spécimens », a-t-il déclaré.
Le porte-parole a ajouté que « pour s'assurer que les éléphants soient pleinement protégés et aient l'opportunité de croître, toutes les parties prenantes doivent travailler ensemble pour prévenir le braconnage, le piégeage et la destruction de l'habitat. »
Il a également appelé à participer au plan du ministère de reboisement afin que la couverture forestière atteigne 60 % du pays d'ici 2050 et à préserver les forêts des zones protégées.
Les éléphants ne sont pas les seuls à souffrir des pièges installés dans leur habitat naturel. Des tortues aux singes, les braconniers tuent sans distinction. Ils participent à l’extinction de la faune et, et participent à l’augmentation du risque de transmission de maladies zoonotiques de la faune à l’homme.
Le royaume à lancé une campagne impliquant plusieurs ministères, des représentants d’agences gouvernementales provinciales et des organisations non gouvernementales internationales, pour lutter contre le commerce d’espèces sauvages et rétablir l’ordre naturel.
De facto, ce sont les rangers du pays qui sont en première ligne. Ils coopèrent avec les différentes parties pour protéger les zones protégées, leur diversité écologique et les services écosystémiques qui assurent la vie.
Un travail difficile qui permet de réprimer quotidiennement le braconnage et le piégeage.
Selon le Fonds mondial pour la nature, il ne reste plus que 8 000 à 11 000 éléphants d'Asie vivant à l'état sauvage dans seulement 5 % de leur ancienne aire de répartition en Asie du Sud-Est et en Chine.
source : Cambodianess