Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen exige des leaders de l'opposition qu’ils arrêtent de parler de fraudes électorales après les élections et les menace de poursuites.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen qui est aussi le président du Parti du Peuple Cambodgien (PPC) a menacé ses opposants de poursuites judiciaires ou de coups de bâton s'ils accusent son parti de fraudes lors des scrutins nationaux prévus cette année.
"Il n'y a que deux options - l'une consiste à recourir à une action en justice, l'autre à utiliser des bâtons... Que voulez-vous ?" a-t-il déclaré dans des propos recueillis par l’AFP.
Soit vous faites face à une action en justice au tribunal, soit je rassemble les gens du PPC pour une manifestation et je vous tabasse.
Nous devons mettre fin à la culture de la "colère" après l'élection, a-t-il ajouté. Toute personne qui dit qu’il y a fraude doit être poursuivie et l'affaire portée devant les tribunaux.
Pour le chef du gouvernement, de telles accusations contre le PPC constituent une grave insulte et ne relèvent pas de la liberté d'expression. Il a exhorté chaque parti à défendre son propre programme et d'arrêter d’attaquer le PPC.
L’année dernière, le PPC et le Comité électoral national ont poursuivi le vice-président du Candlelight Party Son Chhay pour diffamation après qu'il ait déclaré aux médias que le décompte des voix des élections communales du cinquième mandat était frauduleux. En octobre, un tribunal a ordonné à Son Chhay de verser un peu plus de 700 000 dollars au PPC, mais une décision de la cour d'appel l'a condamné à payer plus de 900 000 dollars.
Le parti Candlelight avait été officiellement crédité de 18 % des voix lors ces élections ce qui en fait la deuxième force politique du pays.
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