Alors qu'il présidait des cérémonies liées aux campagnes vaccinales sur les enfants, au Palais de la Paix à Phnom Penh, le Premier ministre a annoncé la réouverture complète du pays dans tous les domaines, à compter du 1er novembre 2021.
Il a ajouté que la vigilance devait être maintenue et que le COVID-19 ne pouvait être ignoré et que le pays devait s’installer dans une nouvelle normalité.
Aussitôt les réseaux sociaux se sont enflammés, certains s’attendant à une réouverture totale et immédiate de toutes les activités dans tout le pays. Pourtant nous n’en sommes pas encore là.
Des signes d’ouverture du Cambodge depuis plusieurs semaines
Des signes d’un relâchement des mesures de confinement se multipliaient depuis ces dernières semaines. Ainsi nous avions pu constater, la réduction des délais de quarantaine de certains voyageurs, l’ouverture du certaines zones du pays au tourisme, la fin du bannissement de certaines destinations aériennes de même que la reprise de la majorité des activités dans la capitale, dont les cinémas.
L’annonce de Hun Sen a toutefois surpris par sa soudaineté et par son ampleur.
Il est d’abord à noter qu’elle est typique du style de gouvernance du Premier ministre. Il montre ainsi qu’il est le patron et que bien qu’il ait demandé aux gouverneurs des différentes provinces c’est lui qui a le dernier mot et l'initiative.
Parmi les changements annoncés, toutes les écoles à tous les niveaux peuvent rouvrir à partir du 1er novembre. La détection d’un cas positif n’engendrera plus la fermeture de l’école ou de la classe.
Ce principe, a déclaré Hun Sen, pourrait être appliqué dans d'autres secteurs, commerce ou industrie.
Dans les faits, pour l’instant, tout le monde est un peu dans l’expectative.
Ainsi à Siem Reap, toutes les écoles n’ont pas encore rouvert. Elles attendent toujours la visite des autorités provinciales qui doivent valider leur protocole.
L’annonce d’hier n’a pas encore eu d’effet sur les frontières du pays. Les mesures et protocoles restent identiques à ce qu'elles étaient précédemment.
Enfin le Premier ministre a déclaré qu'il réfléchissait encore à l'opportunité de rouvrir des commerces à haut risque tels que les KTV, les bars et les boîtes de nuit.
Comme souvent au Cambodge où l’initiative vient généralement d’en haut, il faudra attendre un peu pour que les échelons inférieurs interprètent et mettent en place les décisions des autorités supérieures.
Mais cela peut aller très vite ; la municipalité de Phnom Penh vient déjà de réouvrir 4 lignes de transport en commun.