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Des stations d’eau potable pour un tourisme plus durable à Angkor

Cinq stations d’eau potable gratuite ont été mises en place dans le parc archéologique d’Angkor. Objectif : limiter les déchets plastiques et encourager un tourisme responsable.

Des stations d’eau potable pour un tourisme plus durable à AngkorDes stations d’eau potable pour un tourisme plus durable à Angkor
Photo_ Isa Rohany
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 11 juillet 2025

De l’eau potable gratuite pour les visiteurs du site d’Angkor

Les touristes visitant le parc archéologique d’Angkor peuvent désormais accéder gratuitement à de l’eau potable dans cinq points du site. Trois nouvelles stations de remplissage ont été installées en juin, dans le but de réduire l’usage de bouteilles plastiques à usage unique et de promouvoir un tourisme plus durable.

Selon Phoan Phalla, directeur du département de l’administration et du personnel de l’Autorité nationale APSARA, les nouvelles installations se trouvent :

  • au niveau du parking et du poste de contrôle des billets à la Porte de la Victoire,
  • le long du mur est de la cité d’Angkor Thom,
  • et sur le parking en face du temple Phnom Bakheng.

Une initiative élargie après une première phase test

Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’un partenariat entre l’Autorité nationale APSARA, l’agence allemande de coopération GIZ et Angkor Enterprise. Elle fait suite à une première phase durant laquelle deux premières stations avaient été installées au temple de Banteay Srei, dans le cadre du projet régional AMUSE (ASEAN Municipal Solid Waste Management Enhancement), porté par la GIZ.

Phoan Phalla a précisé que les touristes doivent apporter leur propre bouteille réutilisable. Il espère que d’autres stations seront implantées prochainement dans d’autres zones du parc.

Un projet pilote régional financé par l’Allemagne

Eng Kimhoung, conseiller en gestion des déchets pour le projet AMUSE, a rappelé que celui-ci est mis en œuvre dans quatre pays : le Cambodge, la Thaïlande, le Laos et le Vietnam.

Au Cambodge, c’est la province de Siem Reap qui a été retenue comme zone pilote pour cette initiative financée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement.

« L’objectif principal est de contribuer à la protection de l’environnement et au développement des petites et moyennes villes dans la région ASEAN », a-t-il expliqué.

Dans le parc archéologique d’Angkor, le projet vise à encourager une forme de tourisme plus respectueuse de l’environnement, en phase avec une demande croissante de visiteurs « qui ne souhaitent pas se rendre dans des lieux pollués ».

Un retour à une tradition khmère

Pour Eng Kimhoung, ces stations d’eau rappellent également une ancienne coutume cambodgienne : « À l’époque, les habitants plaçaient des jarres devant leur maison pour que les passants puissent s’y désaltérer ».

Une eau filtrée et testée

Heng Rithy Sakk, membre de l’organisation non gouvernementale Water for Cambodia basée à Siem Reap, est responsable du laboratoire d’analyse de l’eau et des aliments. Il assure que les systèmes de filtration installés respectent les normes de qualité et de sécurité sanitaire.

Selon lui, plusieurs étapes de traitement et des tests rigoureux ont été réalisés pour garantir une eau potable de qualité. Un QR code est apposé sur chaque station, permettant aux usagers de consulter les résultats des analyses.

Chaque station est capable de produire entre 1 000 et 1 500 litres d’eau par heure. Les visiteurs peuvent les repérer grâce au panneau « Refill Water Here ».

Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui nous permet d'offrir cet article à un public francophone. 

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