Douze hôpitaux, dont le Centre national de santé maternelle et infantile, viennent d’être reconnus comme Centres d’excellence pour l’allaitement, afin d’encourager les mères à nourrir leurs enfants dès la naissance et de relancer une pratique en baisse au Cambodge.


Douze hôpitaux ont été officiellement reconnus comme Centres d’excellence pour l’allaitement maternel, dans le cadre d’un programme visant à encourager les mères à nourrir leurs bébés naturellement.
Les hôpitaux doivent répondre à des critères stricts et faire l’objet d’évaluations complètes.
Parmi ces exigences figurent :
- la fourniture de conseils en allaitement à toutes les mères ;
- le contact peau-à-peau d’au moins 90 minutes après la naissance ;
- l’initiation de l’allaitement dans l’heure suivant l’accouchement ;
- l’accompagnement à l’allaitement exclusif durant tout le séjour ;
- le respect strict du sous-décret n° 133 sur la commercialisation des produits destinés à l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants.
L’allaitement, priorité du ministère de la Santé
La secrétaire d’État au ministère de la Santé, Prak Sophonneary, a rappelé l’importance de cette politique publique : « L’allaitement reste une priorité majeure du ministère. »
Elle a souligné que toutes les maternités doivent accompagner les mères pour initier l’allaitement dans la première heure suivant l’accouchement et encourager l’allaitement exclusif tout au long du séjour hospitalier.
Selon elle, les bénéfices sont largement démontrés : « L’allaitement est une intervention essentielle pour la survie et le développement de l’enfant. Il sauve des vies, améliore la nutrition, renforce le système immunitaire et soutient le développement cognitif et le bien-être à long terme. »
Un recul préoccupant de la pratique
En 2000, seuls 11 % des nourrissons cambodgiens étaient exclusivement nourris au sein, les autres utilisant une combinaison de préparations pour nourrissons pour combler un déficit nutritionnel. Après une campagne soutenue par des nutritionnistes, 74 % des nourrissons cambodgiens étaient nourris au sein en 2010, mais depuis, ce taux est retombé à 50 % en 2021 et 2022.
L’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, a identifié trois facteurs à l’origine du faible taux d'allaitement au Cambodge : le marketing agressif des marques, la nature fatigante de l'allaitement pour les femmes et et les employeurs n’appliquent pas la loi sur l’allaitement des mères sur le lieu de travail.
On se souvient qu’en 2021, cette policière de Stung Treng qui a été réprimandée par ses supérieurs pour avoir allaité son enfant dans l'exercice de ses fonctions. Le tollé qui s'en est suivi sur les médias sociaux a amené les autorités provinciales à revenir sur leur décision et à lui présenter des excuses.
Source : Cambodianess
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