Des mésaventures d’escrocs américains, aux souvenirs du régime khmer rouge, en passant par un voyage musical à travers les rizières, notre rédaction a sélectionné cinq films qui racontent le Cambodge.
Un soir après la guerre (Rithy Panh, 1998)
De retour après quelques années passées à la guerre à se battre contre les derniers révolutionnaires khmers rouges, trois jeunes hommes - Sovannah, Phâl et Maly - doivent réapprendre à vivre. Leurs familles ont été en grande partie décimées et la société cambodgienne se tourne vers une économie de marché très violente. Pour gagner sa vie Savannah participe à des combats de boxe. Srey Poeuv est une fille de bar dont il tombe amoureux. Un témoignage poignant sur la reconstruction inégalitaire du Cambodge, où la fin de la guerre n’a pas été synonyme de fin de la misère pour de nombreux Cambodgiens.
City of Ghost (Matt Dilan, 2003)
Après une catastrophe naturelle qui survient aux États-Unis au début des années 2000, un agent d’assurance part au Cambodge retrouver son associé soupçonné par le FBI d’avoir arnaqué sciemment un grand nombre d’assurés. À Phnom Penh, Jimmy est logé dans un hôtel de style colonial, décrépi, tenu par un Français acariâtre. Entre les mafias russes et chinoises, les escrocs américains cherchent à sauver leur peau. Le film trace un portrait peu flatteur d’Occidentaux venus se cacher au Cambodge. Près de vingt ans après le tournage du film, la ville de Phnom Penh y est méconnaissable.
Dogora (Ouvrons les yeux) (Patrice Leconte, 2004)
Dogora - Ouvrons les yeux est un film français de 2004 réalisé par Patrice Leconte sans acteur ni dialogue. La musique est d’Étienne Perruchon. Des images du Cambodge défilent sur la musique de Dogora, une suite composée en 1999 pour célébrer le passage à l’an 2000 pour laquelle le compositeur avait inventé une langue, le dogorien. Patrice Leconte évoque toutes les images du Cambodge, des plus poétiques aux plus dramatiques, sans jugement.
D’abord ils ont tué mon père (Angelina Jolie, 2017)
D’abord, ils ont tué mon père est un film américain réalisé par Angelina Jolie en 2017 pour Netflix adapté du roman autobiographique First They Killed My Father paru en 2000. Le rôle de la jeune Loung Ung est tenu par Sareum Srey Moch. Une petite fille de cinq ans raconte comment elle a survécu au régime des Khmers rouges entre 1975 et 1979. Dès l’arrivée au pouvoir de l’Angkar, le père de Loung, employé par le gouvernement, devient une cible pour les Khmers rouges. La famille passe de camps en camps, est séparée, connaît la violence et les privations. Toutes les horreurs d’un épisode douloureux de l’histoire du Cambodge sont racontés à travers les yeux d’une enfant.
Le Temps des aveux (Régis Wagnier, 2014)
Le Temps des aveux est l’adaptation du récit de François Bizot Le Portail. Le rôle de François Bizot est joué par Raphaël Personnaz, tandis que Phoeung Kompheak tient celui de Douch. François Bizot travaille sur la conservation des temples sacrés d’Angkor et doit pour ce faire s’aventurer dans la campagne cambodgienne déjà partiellement aux mains des révolutionnaires khmers rouges en 1971. L’anthropologue est arrêté en compagnie de deux compagnons cambodgiens. Il doit sa libération à la confiance que le tristement célèbre Douch lui porte.
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