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EXPAT- Accoucher au Cambodge, un choix difficile

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 novembre 2012

Que cela soit le premier accouchement ou non, il n'est jamais facile de donner naissance dans un pays dont les pratiques médicales sont parfois éloignées de celles que l'on connait 

(Photo SP)

Pour ou contre accoucher au Cambodge ? Les avis divergent tant les expériences sont nombreuses et variées. "Si la grossesse se passe bien, il n'y a aucune raison de ne pas accoucher au Cambodge. En revanche, s'il y a un problème, je ne suis pas sûre qu'ils aient l'équipement nécessaire pour intervenir ", affirme Véronique qui a accouché deux fois à Phnom Penh. Mais si cela s'est bien déroulé à chaque fois, ce n'est pas forcément grâce à l'équipe médicale. "Pour mon premier accouchement, il n'y avait aucune communication pendant le travail, je ne savais même pas quand est ce qu'il fallait que je pousse !" , ironise cette maman de deux jeunes garçons. Et la deuxième fois, la situation n'en n'était pas moins cocasse. "C'est moi qui ai dû dire à la sage femme que mon col était suffisamment dilaté ! " Malgré ces expériences, Véronique ne regrette rien. En effet, s'il elle n'avait pas accouché à Phnom Penh, son mari n'aurait sans doute pas pu assister à la naissance de ses deux enfants.

Les césariennes systématisées
C'est également ce que ressent Mélanie, qui a accouché il y a deux ans au Royal Rattanak en présence de son époux. "Si j'avais accouché en Thaïlande ou en France, mon mari n'aurait pas pu être présent, j'ai donc préféré rester à Phnom Penh. De plus la maternité disposait des outils nécessaires en cas de première urgence sur un nouveau-né. C'est ce qui a scellé ma décision." Mais l'accouchement ne s'est pas déroulé dans les conditions qu'elle espérait. "J'ai accouché par césarienne alors que mon souhait était d'accoucher par voie basse, ce qui aurait certainement pu être réalisable si les médecins m'en avaient laissé le temps", regrette-t-elle. Derrière cette volonté de systématiser les césariennes se cachent une raison pécuniaire. En effet, un accouchement naturel n'est facturé que 300 dollars contre plus de 1.000 dollars pour une césarienne. Et l'après accouchement n'a pas forcément été mieux. Une fois encore, le manque de communication est en cause. "Je n'ai reçu aucune information sur les premiers gestes. Heureusement que ma mère était là pendant le premier mois et j'ai également eu le soutien de plusieurs amies déjà maman. De plus, je n'ai pas eu un bon contact avec le pédiatre de l'hôpital, j'ai donc choisi quelqu'un extérieur et je suis maintenant suivie au Samitivej à Bangkok."

Accoucher dans « un palace » en Thaïlande
La Thaïlande semble être le meilleur compromis pour beaucoup de futures mamans. Avec l'avis de son médecin, Sarah a accouché à Bangkok. En effet, sa grossesse a été difficile et son accouchement prévu délicat. Elle n'aurait jamais eu son petit garçon s'il elle était resté au Cambodge. "Ici, dès qu'il y a un souci, les médecins ne cherchent pas forcément à le résoudre et optent pour l'avortement thérapeutique." Sarah a donc accouché au Samitivej, réputé pour le sérieux de ses praticiens et le luxe de ses infrastructures. "Le personnel est incroyablement prévenant et attentif, mon médecin prenait le temps de m'expliquer tous les résultats. La difficulté de ma situation a été totalement occultée par la douceur avec laquelle j'ai été entourée." Autre fait non négligeable, le service y est digne d'un palace. "Pianiste à l'entrée, coiffeur, restaurants haut de gamme, librairie, pharmacie? Et dans la chambre : vue sur Bangkok. Et tout ca pour le même prix qu'un accouchement dans un hôpital en France !" Bref, de quoi donner envie de recommencer !

Laura Jaumouillé  (www.lepetitjournal.com/cambodge.html) lundi 17 janvier 2011

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Publié le 17 janvier 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

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