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Adrienne Ravez, une social-geek au Cambodge

DIGITAL - Adrienne Ravez - EndorphineDIGITAL - Adrienne Ravez - Endorphine
Écrit par Jim BALDY
Publié le 13 septembre 2017, mis à jour le 25 septembre 2017

Adrienne n’en est pas à son premier coup d’essai avec Endorphine Concept. D’ailleurs, sa société partage le même nom que celle qu’elle et son mari avaient créée à Toulouse et qu’ils ont vendue avant de s’expatrier au Cambodge. Cette association dans le travail, Adrienne et Yohan l’ont gardée dans le Royaume et c’est donc ensemble qu’ils décident de fonder la version cambodgienne d’Endorphine Concept.

Endorphine Concept, c’est plus qu’une agence de marketing et de communication digitale. Adrienne précise que c’est une agence pratiquant le «numérique appliqué». À chaque client correspond une solution unique, une solution digitale. Son talent pour le marketing – Agence digitale de l’année en 2015 et 2016 selon le journal Campaign - Adrienne l’a façonné à l’université Toulouse Jean Jaurès. Elle obtient un diplôme de psychologue interculturelle et se spécialise en gestion de projet. La version française d’Endorphine Concept comptait alors parmi ses clients la Croix Rouge et le ministère de la Justice. Appréciant la structure et la rigueur offertes par le secteur privé, Adrienne et son compagnon décident, lors de leur installation au Cambodge, d’orienter leur clientèle vers ce secteur.

Être geek au Cambodge, c’est allier la technologie au social ou à l’environnemental

En presque cinq ans d’existence, Endorphine Concept a beaucoup évolué. Au début, les activités de l’entreprise étaient centrées sur l’« outsourcing », c’est-à-dire que ses clients étaient basés à l’étranger que ce soit en France, en Australie et à Singapour. Aujourd’hui, la tendance est inversée. 90% des projets de l’entreprise viennent de clients ayant une entité juridique au Cambodge, ceux-ci pouvant être des entreprises internationales souhaitant s’établir dans le pays. Les problématiques de localisation n’existaient pas dans son activité en France, nous précise Adrienne, du fait de l’expertise déjà existante du marché français par les clients français. Le rôle d’Endorphine Concept au Cambodge est donc celui de consultant stratégie et «outreach», le marché cambodgien n’étant que peu connu par les entreprises étrangères qui y décèlent néanmoins un potentiel important.

La réussite d’Adrienne ne lui est toutefois pas montée à la tête. Elle n’a pas peur de se revendiquer comme une geek, un terme qu’elle définit ainsi : « Être geek c’est le fait d’être passionné par des choses très spécifiques et en l’occurrence des choses qui ont trait à tout ce qui est nouvelles technologies ou nouveaux médias. C’est être très souvent en train de chercher les nouvelles tendances ». Le Cambodge tire son épingle du jeu dans le monde geek en Asie du Sud-Est, nous dit-elle. Le geek cambodgien a plus d’attrait pour les actions qui peuvent avoir un impact social ou environnemental.

Comprendre la société dans laquelle on évolue

La communauté geek cambodgienne est d’ailleurs l’une des raisons qui a permis à Adrienne de se sentir comme à la maison lors de son arrivée au Cambodge. La communauté « tech » l’a très vite intégrée dans ses rangs, une intégration qui s’est notamment faite par le biais de Geeks In Cambodia qui est le premier média cambodgien dédié aux nouvelles technologies et aux start-ups. Ce média, elle l’a fondé avec Yohan Brizolier, prouvant une fois de plus la nature entrepreneuriale de la Toulousaine.

L’action d’Adrienne ne s’arrête pas là car, rappelons-le, les geeks cambodgiens aspirent à apporter un changement social ou environnemental. Un des projets sur lequel travaille Adrienne, sous contrat avec la Deutsche Welle Akademie, touche par exemple à l’apprentissage par les jeunes cambodgiens de l’histoire du génocide. Essayer de comprendre la société dans laquelle on évolue est pour Adrienne une caractéristique importante du succès tant personnel que professionnel. Elle insiste donc sur le fait qu’elle est une fervente militante de l’approche interculturelle. L’ethnocentrisme est donc à éviter. On ne peut pas s’attendre à ce que le Cambodge devienne la Silicon Valley, mais le pays a ses propres spécificités et il faut savoir s’y adapter. Une vision des choses qu’Adrienne a su parfaitement maîtriser et que ses clients apprécient.

Cet article a été publié pour la première fois dans notre édition spéciale à l’occasion du 14 juillet 2017. Vous pouvez télécharger ce journal en version PDF ici.

Site web d'Endorphine

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Publié le 13 septembre 2017, mis à jour le 25 septembre 2017

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