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Cécilia Castelli « Au Cambodge, chaque jour je découvre quelque chose »

Nous avons rencontré Cécilia Castelli la lauréate de la résidence d’écriture « La Villa Marguerite Duras » menée avec le soutien de l’Institut français. Elle a découvert le Cambodge durant deux mois. Il s’agira ensuite pour elle de produire une œuvre s'inspirant des histoires, des rencontres et des sensations que le Cambodge a pu lui fournir. Elle sera à l’Institut français ce samedi 27 juillet pour une séance de dédicaces.

Cécilia Castelli à l'Institut français du CambodgeCécilia Castelli à l'Institut français du Cambodge
Cécilia Castelli à l'Institut français du Cambodge
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 26 juillet 2024, mis à jour le 27 juillet 2024

Cécilia Castelli est une écrivaine française née en 1983 à Ajaccio. Elle est l'auteure de plusieurs romans qui ont attiré l'attention du monde littéraire.

Son premier roman, intitulé « Mollusque », explore une histoire d'amitié entre deux personnages. Ce livre a marqué ses débuts en tant qu'auteure et a démontré sa capacité à créer des récits captivants centrés sur les relations humaines.

Plus récemment, Castelli a publié « Peupler la colline » aux éditions Le Passage. Ce roman aborde le thème de la disparition d'un enfant, suggérant que l'auteure n'hésite pas à traiter de sujets profonds et émotionnellement chargés dans son œuvre.

Dans une interview, Castelli a exprimé son désir de renouvellement constant dans son écriture, déclarant : « Je serais très ennuyée si j'écrivais la même chose. ». Cette citation révèle son engagement à explorer de nouvelles idées et thèmes dans chacun de ses livres, reflétant une approche dynamique et évolutive de son art.

L'écriture de Castelli semble être caractérisée par une attention particulière aux détails sensoriels et émotionnels. Une description de son style évoque sa capacité à « s'enivrer des parfums anciens » et à capturer « des éclats qui bourdonnent dans ses oreilles », suggérant une prose riche en imageries et en sensations.

En tant que romancière contemporaine, Cécilia Castelli apparaît comme une voix émergente dans la littérature française, connue pour son exploration sensible des relations humaines et son engagement à renouveler constamment son approche narrative.

Nous la retrouvons à l’institut Français à Phnom Penh.

Le Petit Journal Cambodge : Quelles sont les raisons qui vous ont motivé pour postuler à cette résidence d’écriture ?

Cécilia Castelli : C'était avant tout un désir de renouvellement et le besoin de me confronter à de nouveaux défis. Dans mes romans, je me suis principalement inspirée des paysages et des histoires que je connais. Mon premier roman se déroule dans une petite crique (imaginaire) au bord de la mer. Le deuxième, "Frères Soleil", est une saga familiale se situant entre la Corse, Toulon et Marseille. Le dernier en date a pour décor l'Ardèche et la Drôme où j'ai vécu quelques années. J'avais envie de découvrir autre chose. 

Au fil de mes recherches, j'ai découvert la figure du Naga, serpent mythique de l'hindouisme et du bouddhisme, très présent dans l'art khmer, et je me suis intéressé au Cambodge, pays que je connaissais très peu. Cet appel à candidature est tombé à pic, et j'ai postulé. C'était ma première résidence, et j'ai été ravie d'apprendre que j'avais été choisie.

LPJ : Pourriez-vous nous en dire plus sur ce que vous avez écrit ici ?

CC : C'est ma première fois en Asie, et je découvre le pays avec un regard neuf. J'ai eu de nombreux échanges avec des acteurs locaux, notamment avec Ang Choulean qui a travaillé sur les êtres surnaturels et les superstitions du Cambodge. Ses ouvrages vont être une aide précieuse pour l'écriture de mon roman. 

Je vais m'inspirer des différentes légendes, mais aussi de la faune, de la flore. Je veux mêler ces éléments à ma propre sensibilité pour tenter de créer quelque chose de singulier et d'original.

LPJ : Où situeriez-vous votre travail actuel par rapport à votre œuvre globale ? S’ inscrit-il dans ce que vous faites habituellement ou est-ce un pas de côté ?

CC : En partant seule durant deux mois pour découvrir un nouveau continent, c'est forcément un pas de côté, mais on peut dire qu'il y aura une certaine continuité dans le sens où réalisme et surnaturel s'entremêlent. J'aime que le lecteur hésite jusqu'à la fin de l'histoire, qu'il se demande où le récit se situe, à la frontière du rationnel et de l'irrationnel, du sacré et du profane.

LPJ : Qu’allez-vous retenir du Cambodge ?

CC : Le Cambodge va rester avec moi à travers l'écriture. Je me suis sentie très bien ici dès le départ. L'adaptation a été rapide, en partie grâce à l'accueil à l'Institut français. Tout est extraordinaire parce que tout est nouveau. Bien sûr, il ne faut pas arriver avec un regard naïf, mais tout interpelle. J'ai découvert Siem Reap, visité les temples. C'était une expérience exceptionnelle, surtout en cette période où il y avait peu de monde. C'était une invitation à la réflexion, à plonger dans le passé. Chaque jour ici, je découvre quelque chose.

 

Cécilia Castelli sera présente à la librairie Carnets d'Asie Phnom-Penh, à l’Institut Français samedi 27 juillet pour une séance de dédicaces de 10 h à 12 h.

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