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Une chauffarde mineure sort de prison 2 mois après un accident mortel

Dum RidaDum Rida
Dum Rida, décédée le 26 mars après avoir été fauchée par un 4x4 conduit par une mineure.
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 31 mai 2019, mis à jour le 31 mai 2019

Le 26 mars, le décès à Phnom Penh d’une étudiante fauchée par un 4x4 conduit par une jeune Cambodgienne de 16 ans avait fait beaucoup de bruit dans la presse cambodgienne et sur les réseaux sociaux. La conductrice du véhicule a été libérée lundi 27 mai, après deux mois de détention provisoire. Elle avait initialement été condamnée à un an de prison.

Yen Khun Mey, aussi connu sous le nom de Yin Mana, a percuté le 26 mars au volant d'un Range Rover la moto de Dum Rida, une étudiante phnompenhoise en littérature de 23 ans, la tuant sur le coup. La violence du choc avait très violemment propulsé la jeune femme sur plusieurs mètres. La conductrice du 4x4 avait immédiatement commis un délit de fuite.

D’après la loi cambodgienne, un chauffeur risque un à trois ans de prison et une amende de 3750 dollars pour conduite négligente, et entre deux et cinq ans de prison et 6250 dollars d’amende pour délit de fuite.

L’accident avait suscité un émoi national au Cambodge, Dum Rida étant une étudiante boursière prometteuse. La vidéo de l’accident est devenue virale sur les réseaux sociaux. Le bureau du Conseil des ministres avait dénoncé le délit de fuite, et le premier ministre Hun Sen avait pointé l’augmentation rapide du nombre d’accidents de la route.

Pratique courante au Cambodge, une compensation a été négociée par les parents de la victime. D’après l’avocat de la famille de Dum Rida cité par le Phnom Penh Post, ses clients ont accepté une compensation de 70 000 dollars et retiré leur plainte civile au tribunal le 3 avril. Il appartenait alors au procureur de statuer sur l’accusation au pénal. Le 17 mai, la cour a condamné Yen Khum Mey à un an de prison ferme et trois ans avec sursis - peine qui n’a été exécutée que deux mois, sans que la justice cambodgienne fournisse plus d'explications. Le tribunal lui a en outre interdit de conduire.

Soeung Sen Karuna, un porte-parole de l’ONG de défense des droits de l’homme ADHOC, a indiqué que « dans la pratique au Cambodge, les riches et les puissants ont l’influence de résoudre leurs problèmes (devant les tribunaux). Si les contrevenants sont pauvres, ils reçoivent des punitions plus sévères ».

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Publié le 31 mai 2019, mis à jour le 31 mai 2019

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