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Le "train de bambou" au Cambodge, une attraction touristique menacée

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Des touristes à bord du "train de bambou", le 6 août 2017 à Battambang, au Cambodge TANG CHHIN Sothy / AFP
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 5 septembre 2017, mis à jour le 27 décembre 2017

Dans l'ouest du Cambodge, dans la région des fameux temples d'Angkor, les touristes les plus aventureux peuvent traverser les rizières à bord d'un "train de bambou", une simple plateforme équipée d'un moteur. Mais plus pour longtemps.

"Cela fait du bien de sentir de l'air sur mon visage!", s'enthousiasme, dans la touffeur de cette fin de mousson, Josefin Strang. Cette touriste suédoise de 25 ans a pris place sur ce chariot à ciel ouvert, équipé d'une simple natte et de quatre roues réglées sur l'écartement des rails.

Ces chariots faits main témoignent de l'art de la débrouille au Cambodge, pays qui reste l'un des plus pauvres d'Asie, où le gouvernement, accusé de corruption généralisée, n'a pas eu pour priorité le développement des réseaux de transport ces dernières années.

Ce "train de bambou" a été créé dans les années 1980 par les habitants eux-mêmes pour transporter villageois et biens de la région, en utilisant ces portions de rails laissées à l'abandon. Les chariots étaient alors poussés à la force des bras, à l'aide d'un bâton de bambou.

Au Cambodge, le réseau ferroviaire, qui compte plus de 600 kilomètres de rail, remonte à l'époque de la colonisation française, à partir des années 1930.

Mais de larges portions comme celle-ci ont été abandonnées après les tumultueuses années du régime khmer rouge (1975-79).

L'utopie marxiste des Khmers rouges supposait de faire retourner les Cambodgiens aux champs, loin de tous les progrès liés au capitalisme. A l'époque de Pol Pot, les trains étaient utilisés pour transférer les travailleurs d'un camp de travail à un autre.

Au total, des centaines de milliers de Cambodgiens ont emprunté ces voies, entassés dans des wagons hors d'âge, lors des quatre années du régime khmer rouge qui ont vu mourir un quart de la population du pays.

Aujourd'hui, à l'approche des législatives de 2018, le gouvernement de l'homme fort du pays, Hun Sen, au pouvoir depuis la fin des Khmers rouges, s'apprête à remettre les trains en fonction sur cette ligne reliant Phnom Penh et Poipet, ville frontalière de la Thaïlande.

En avril 2016, la ligne entre Phnom Penh et le grand port de Sihanoukville a déjà été rouverte en grande pompe.

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Publié le 5 septembre 2017, mis à jour le 27 décembre 2017

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