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Kem Sokha reste en prison malgré la récente série de libérations

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Kem Sokha en 2014. Crédits : Maina Kiai / Flickr Creative commons
Écrit par Pierre Motin
Publié le 4 septembre 2018, mis à jour le 4 septembre 2018

Après un an en détention provisoire, l'opposant Kem Sokha est toujours en prison, malgré l'annonce de nombreuses libérations tout au long du mois d'août.

Kem Sokha, l’ancien dirigeant du parti d’opposition CNRP dissous en novembre 2017, est toujours détenu un an après son arrestation. La récente série de libérations qui ont fait suite aux élections du 29 juillet avait alimenté les espoirs de ses soutiens concernant une libération imminente.

Jeudi dernier, le juge d’instruction Ky Rithy a étendu sa détention provisoire de six mois, après avoir refusé sa mise en liberté sous caution. Détenu dans une prison proche de la frontière avec le Vietnam, Kem Sokha est poursuivi pour « conspiration avec un pays étranger », un crime passible de 15 à 30 ans de prison s’il était déclaré coupable. Il a été arrêté dans la nuit du 2 au 3 septembre 2017, sur la base d’une vidéo dans laquelle il mentionnait le soutien et les conseils fournis par les Etats-Unis en faveur de l’opposition.

« Comment peut-il être libéré alors qu’il n’a pas encore été jugé coupable ? » s’est interrogé le premier ministre. « Il n’a pas été reconnu coupable, et ne peut donc pas être pardonné. »

En août, des grâces royales ont été accordées sur proposition du premier ministre à quatre militantes du droit à la terre de Boeung Kak, dont Tep Vanny, ainsi qu’à 14 militants du CNRP. Deux journalistes de Radio Free Asia, arrêtés en novembre dernier pour espionnage, ont aussi  été libérés sous caution.

L’analyste politique Kim Sok a aussi été libéré en août, au terme d’une peine de 18 mois de prison pour diffamation envers le Parti du peuple cambodgien. Après que Hun Sen a déclaré qu’il devait toujours 200 000 dollars d’amende au parti du premier ministre, Kim Sok a quitté le pays la semaine dernière. Selon les autorités cambodgiennes, il se trouverait actuellement en Thaïlande. Lundi 3 septembre, un juge de la cour municipale de Phnom Penh a rendu publique une convocation de Kim Sok pour une nouvelle affaire de diffamation.

Le documentariste australien James Ricketson a quant à lui été condamné à six ans de détention après avoir été jugé coupable d’espionnage pour un pays étranger. Le réalisateur de 69 ans a été arrêté en juin 2017 après avoir fait voler un drone durant un rassemblement organisé par le CNRP.

 

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