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Le monde sans dessus dessous d'AKE à Phnom Penh

enfants AKEenfants AKE
Écrit par Juliette FONTAINE
Publié le 4 juillet 2021, mis à jour le 4 juillet 2021

Aurélie Fischer, une belge de 33 ans, ou Ake, expose depuis samedi 26 juin et pendant tout le mois de juillet à la Factory à Phnom Penh.

Dans cette nouvelle série de photographies, la jeune femme en appelle à notre imagination. Avec des images prises dans les marais salants de Kampot et de Kep, l’artiste se concentre sur la réflexion des êtres dans l’eau. Créant alors de véritables  effets d’optique, il est presque impossible de distinguer les véritables personnes de leur reflet, le réel de l’irréel.

Lepetitjournal.com l'a rencontrée.

Quel a été votre parcours, ce qui vous a mené à  la photographie ?

Je ne suis pas photographe de formation. Il y a dix ans, j’ai rencontré quelqu’un qui faisait de la photographie et qui m’a appris quelques bases. J’ai ainsi acheté un appareil photo et un livre pour débuter. Je suis ensuite partie voyager. Durant ces périodes, j’ai rencontré des photographes qui m’ont énormément appris et aidé. De fil en aiguille, je n’ai jamais lâché et si ce n’était pas mon métier initial, cela le devient. Je me lance également dans les documentaires, je ne m’arrête plus. C’est mon rêve de vivre de la photo et de la vidéo mais ce n'est pas évident, surtout en ce moment.

 

Comment l’inspiration vous est-t-elle venue pour ce projet ?

Je me suis rendue tous les jours aux marais salants de Kampot et de Kep pendant deux mois. J’y allais très tôt le matin et parfois en soirée. J’ai doucement commencé à faire connaissance puis à créer des liens avec les Cambodgiens qui y travaillent. Mes photographies ont évolué de jour en jour. Le déclic des réflexions m’est apparu lorsque j’ai photographié deux enfants jouant dans les marais avec un bâton. La photo montrait le « dessus » et le « dessous » et j’ai beaucoup aimé le rendu de la réflexion que me faisait penser à une galaxie. C’est à partir de là que le projet a débuté.

 

expositions photos AKE

 

Que voulez-vous partager avec le public avec cette série de photographies ?

Je veux parler des voyages, des nouvelles réalités que ils entraînent. J’essaie toujours de mettre en avant ces personnes qui vivent simplement et qui restent toujours souriants et accueillants.

Je voulais montrer ce qui était joli, tout en sachant que c’était une réalité différente. Je suis fascinée par toutes ces perceptions faussées, tout ce qui créé l'illusion.

 

aie petite fille

 

Quels sont vos projets à venir ?

Je vais retourner à Siem Reap travailler dans une ferme aquaponique*.

En ce qui concerne la photographie, mes projets sont ralentis par la crise sanitaire. Des expositions se préparent néanmoins dans de nouveaux pays, aux États-Unis à notamment.

 

 

Vous pouvez retrouver le travail d’Ake lors de son exposition à la Factory de Phnom Penh à partir du 26 juin 2021.

 

                

 

 

* L'aquaponie est un système qui unit la culture de plante et l'élevage de poissons ; les plantes sont parfois cultivées sur des billes d'argile, pouvant être irriguées en circuit fermé par de l'eau provenant d'aquarium où sont élevés les poissons

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