Gabriel, Clément, Elie, Charles et Lucien sont 5 étudiants en licence d’animation, gestion et organisation d'activités physiques et sportives à Saint Brieuc.
Ils ont choisi le Cambodge pour effectuer leur projet d’étude. Le Petit Journal est parti à leur rencontre.
En quoi consiste votre formation universitaire ?
La licence AGOAPS (Animation, gestion et organisation d'activités physiques et sportives) ouvre des portes dans le milieu professionnel du sport. Cela concerne différentes branches très variées comme l’événementiel, l’animation, l’organisation, la pratique, etc. Nous pouvons, à termes, prétendre à des métiers de gestion, d’animation ou d’organisation dans le sport en pleine nature (qui est notre spécialisation). Nous avons également la possibilité de passer des concours territoriaux dans le but de prendre en charge la gestion des équipements sportifs municipaux.
Vous vous êtes rendus au Cambodge pour effectuer une mission humanitaire dans le cadre de votre projet de fin d’étude. Pourquoi avoir choisi ce pays pour effectuer un tel projet ? Et qu’est-ce qui vous a particulièrement intéressé avec l’association “48 Couleurs”, auprès de laquelle vous vous êtes engagés ?
L’idée de venir effectuer notre projet au Cambodge a été lancée par un des membres de notre groupe, Lucien Barrois, qui suite à un récent voyage dans ce pays, à vu l’opportunité d’y retourner et de lancer un réel projet sur place.
Il a donc saisi l’occasion du projet de notre licence pour réaliser un événement humanitaire dans un village éloigné du tourisme.
Nous avons décidé de collaborer avec l’ONG “48 Couleurs” car c’est une association française, ce qui facilitait la coordination à leurs côtés.
Mais c’est aussi parce que nous avons vu concrètement leurs avancées autour de Siem Reap malgré leur récente création. De plus, ils ont aidé à la fondation et au développement d’une école dans un village reculé et cela correspondait au cadre que nous recherchions pour développer notre projet.
Quelles sont les différentes activités menées lors de ce séjour ?
Les activités qu’on a voulu proposer aux enfants de l’école pour les familiariser avec la pratique sportive sont diverses. D’abord, nous avons préparé des cours de sports (football, volley-ball, béret, balle au prisonnier, etc) en essayant de leur inculquer des règles de participation plus concrètes que celles auxquelles ils sont habitués. En plus des cours de sport, nous dispensons des cours d’anglais et un peu de géographie, de français et de mathématiques.
Nous avons également prévu d’emmener les enfants de 5 à 7 ans au Water Park et au Phare circus. Enfin, pour les plus aguerris, nous sommes en train d’organiser pour le weekend à venir une compétition de volley-ball inter-villages, qui mettrait en compétition les enfants des villages alentours, avec à la clé une récompense pour le podium.
Qu’est-ce que vous espérez que cette expérience apporte aux enfants ?
A court terme, leur faire passer un bon moment, qu’ils s’amusent et profitent des quelques jours où nous sommes présents. Et à long terme, leur donner l’envie de découvrir d’autres cultures et d’être plus à l’aise au contact des étrangers qu’ils n’ont probablement jamais rencontré dans leur village. Mais aussi, acquérir des valeurs humaines, sportives et professionnelles qui pourront leur permettre de s’épanouir dans le futur.
Avez-vous déjà noté des particularités ou spécificités par rapport aux enfants cambodgiens ?
Ce qui saute aux yeux c’est qu’ils sont très respectueux et disciplinés. Ensuite, ils sont très curieux malgré leur timidité, beaucoup viennent à notre contact voire à notre fenêtre car ils sont intrigués. Ils sont également très résistants physiquement parlant, notamment au football, ils jouent pieds nus et n’ont pas peur de prendre des coups. Les filles sont moins à l’aise en présence des garçons mais lorsqu’elles sont seules, elles sont très à l’écoute et passionnées. Elles préfèrent prendre du temps pour discuter avec nous, elles nous ont par exemple appris à écrire notre prénom en khmer. C’est ce qui rend aussi ce projet intéressant, pouvoir constater l’échange et la connexion qui se crée entre eux et nous rend l’aventure encore plus épanouissante.
Vous allez laisser ici un peu de matériel sportif, comment l'avez-vous financé ?
A partir de la création du projet, nous avons mis en place des actions afin de lever des fonds, pour acheter du matériel et financer des activités pour les enfants mais aussi pour financer au mieux nos billets d’avions.
D’abord, nous avons eu des partenaires qui nous ont fait des dons de matériels ou qui nous ont aidé à financer directement le projet comme les entreprises Intersport, BioThermic, Saveurs d’Asie, Bureau Vallée, Groupe Ambassade et enfin l’ensemble scolaire Saint-Yves Sacré Cœur La Salle qui ont été des partenaires généreux. Nous avons aussi vendu des chocolats lors de la période de Noël et organisé une soirée dans le bar O’Kenny où des particuliers ont pu participer financièrement à notre projet. Enfin, nous remercions nos familles et nos proches qui nous ont également soutenus.
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