HUMOUR - Les 6 commandements quand tu prends les transports à Bucarest

Par Grégory Rateau | Publié le 15/10/2018 à 00:00 | Mis à jour le 15/10/2018 à 14:46
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Les Bucarestois passent un maximum de temps dans les transports, les routes sont souvent obstruées aux heures de pointe et, sous terre, la guerre fait rage comme dans toute capitale qui se respecte. Mais vous verrez, ici les codes sont un peu différents. Vous passerez très vite de l'humour à l'agacement pour finir par vous fondre parfaitement dans le paysage. Vous oublierez très vite vos vieilles habitudes pour faire exactement ce que vous condamnez chez les autres... Alors nous pouvons commencer par en rire ensemble avant de ne plus y penser ou de ne plus s'en rendre compte.

 

1) Le taxi te choisit, ce n’est pas toi qui choisis le taxi!

 

Tu te jettes presque sous ses roues pour le supplier de te prendre. Le chauffeur ne répondra presque jamais à ton bonjour et il te demandera où tu vas, sans débloquer la sécurité de ses portières même s’il pleut à verse sur ta tête. Après des négociations où il te demandera de payer le double du prix normal, il te fera un geste dédaigneux de la tête pour te faire comprendre qu’il n’a pas envie d’aller là, "pas sur la route de mon resto" ou "trop loin du magasin de cigarettes", alors tu peux te rapatrier sur les vélib' à la parisienne bobo et transformer cela en un geste écolo!

 

2) Dans le tram tu n'auras pas le mal de mer

 

Les trams sont si vieux que tu vas sérieusement peiner à fixer le paysage tant tu seras secoué dans tous les sens. Si tu es un peu fragile en plus ou que tu as mangé une tonne de mici avec du vin trop sucré, soi-disant sec, tu auras très vite la nausée et cette impression désagréable d’être en pleine tempête sur une mer agitée. Le voyage sera aussi long qu’une traversée en mer car sa lenteur n’a d’égale que son absence de confort. Drum bun!

 

3) Dans le bus tu suffoqueras l’été et tu gèleras l’hiver, alors adapte-toi

 

Par 40 degrés ne soit pas étonné si le chauffeur décide de ne pas enclencher sa climatisation, car dans la plupart des cas il n'y en a tout simplement pas. En hiver, il ne mettra pas plus le chauffage et tu devras éviter le plus possible la proximité des portes au risque de chopper le pire des courants d'air à chaque ouverture et fermeture. Vous croyez que c'est tout? Il y a pire: certains chauffeurs ont un humour bien particulier et mettent le chauffage à fond... en été! Mieux vaut en rire qu'en pleurer.

 

4) Dans le bus, le mot magique tu utiliseras

 

Si tu vois une petite vieille qui ne compte pas bouger au moment où ton arrêt approche et que tu sens la transpiration perler sur ton front, ou encore une poussette en travers de ta route et un gamin qui te donne des coups de pied en te narguant, surtout ne joue jamais des coudes en t'excusant pour te frayer un chemin car tu ne rencontreras que de l'incompréhension ou des regards inamicaux, voire une pluie d'insultes. Non, c'est plus simple que ça, il te suffit de demander "Coborati?" (vous sortez?) et le sésame s'ouvrira devant toi comme Moise traversant la mer rouge ou encore une Rock star portée par la foule! Tu arriveras dehors sans effort et sous un tonnerre d'applaudissements.

 

5) Avant d'embarquer tu feras la queue très à l'avance

 

Et oui, ton avion arrive dans une heure voire plus, et tu verras déjà une belle queue se former pour accéder aux portes d’embarquement mais pas de panique, non ton vol n'est pas avancé. Ici, on fait la queue bien à l'avance et au péril de sa vie, pour être sûr d'être le premier à embarquer et à s’asseoir dans l’avion. Et si tu dis : "mais j’ai payé mon siège alors pourquoi me presser, il est réservé", alors attends-toi à trouver ta place bagage déjà largement occupée.

 

6) Dans le train, si ta place n'existe pas, invente-la

 

Tu reçois sur ton billet un numéro de siège mais après avoir écumé le wagon de long en large tu te rends compte qu'il n'existe tout simplement pas, envolée la place. Tu n'as donc pas d'autre choix que de voler celle d'un autre, qui lui-même devra en voler une autre et ainsi de suite. Il n'est pas certain que le chauffeur trouve lui-même sa place aux commandes du train.

grégory rateau

Grégory Rateau

Rédacteur en chef et directeur du média LePetitJournal.com/Bucarest, ancien chroniqueur à RRI et écrivain
7 Commentaire (s) Réagir
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roundtrip mar 16/10/2018 - 09:28

Bus tramway sont des moyens sûrs de locomotion et surtout reste à un prix très abordable 10 € /mois grosso modo. Le metro est plus cher eh oui privatisation oblige ... Les taxis c'est juste pour aller à Otopeni prendre mon avion.

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Dan lun 15/10/2018 - 19:32

Il faut souligner que la mairie n'a absolument aucune vision d'avenir en ce qui concerne le transport publique. Pour une capitale européenne digne de ce nom c'est la cata. On encourage plutôt le traffic des caisses pourries et poluantes, on bricole vaille que vaille des passages par ci par la, on achete des bus diesel, on coupe des lignes de tram et troley, tandis que les nouvelles lignes de métro, la nouvelle périph, des bus électriques et de nouveaux trams peuvent bien attendre

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christian lombardo lun 15/10/2018 - 12:36

bonjour, en voiture à bucarest, si tu as une plaque française et pas trop bronze, ont te prendras pour un français pas un roms, donc courtoisie j'ai même été escorté par des roumains jusqu'à l'entrèe de bucharest pour me montrer le chemin, par contre même français cela ne se voit pas avec des plaques de arad...tes mal barré....pas de cadeau....banzaiiiiii

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regor57 lun 15/10/2018 - 15:18

Bonjour, je confirme traverser en voiture Bucarest n'est pas chose aisée mais avec des plaques française les Roumains m'ont très gentiment renseigné quand j'en avais besoin y compris la police. qui m'avait mis sur la bonne route.

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arnaud dim 21/10/2018 - 21:06

waze vous connaissez? ..

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