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BUCAREST CENTENAIRE – Henri Coanda

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Écrit par Bucarest/Centenaire
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 mai 2018

Aujourd’hui, dans le cadre du centenaire de la Roumanie moderne, nous nous sommes intéressés à l'ingénieur aéronautique roumain et pionnier de l'aviation mondiale, Henri Coanda.

 

 

Le deuxième fils du général Constantin Coanda, Henri Marie Coanda, hérite de la passion de son père pour les sciences exactes. Si le premier a servi son pays en tant que Premier ministre, l’ingéniosité de l’autre a aidé le monde entier.

 

Henri Coanda est né le 7 juin 1886, à Bucarest, dans une famille franco-roumaine : sa mère, Aïda, est la fille de l’illustre médecin français, Gustave Danet et son père, un homme politique roumain, militaire et professeur de mathématique.

 

Entre 1899 et 1903, il suit des cours à Iasi, au Lycée Militaire de Copou, où il reçoit le grade de sergent major. Deux années plus tard, il obtient le titre d’officier d’artillerie de l’École d'officiers de l'artillerie, du génie et de la marine de Bucarest.

 

« L’enfant amoureux du vent » devient étudiant dans trois universités européennes, où il cultive sa passion pour les techniques aéronautiques. Il poursuit ensuite ses cours à l’Université Technique de Charlottenburg, en Allemagne, et à l’Institut d'électrotechnique Montefiore de Liège, en Belgique. Jusque là, l’armée roumaine a déjà reçu les premiers fruits de sa recherche - un avion-fusée, en 1905. Coanda décide finalement d’abandonner sa carrière militaire et de partir en France pour s’inscrire à l’École supérieure d'aéronautique et de constructions mécaniques de Paris, faisant ainsi partie de la première promotion d'ingénieurs aéronautiques.

 

Son nom sera consacré dans les mémoires collectives universelles pour son invention de l’avion à réaction, de 1910. Avec l’aide du savant Paul Painlevé et de l’ingénieur Gustave Eiffel avec lequel il travaillait déjà, il commence la construction de l’appareil monoplan et ses expériences aérodynamiques préliminaires. Le premier avion à propulsion réactive, nommé conventionnellement Coanda-1910, est présenté au deuxième Salon de l'aéronautique de Paris. C'est une véritable révolution du fait de son moteur sans hélice.

 

En décembre de cette même année, débute le premier essai de l’appareil dans l'aéroport d'Issy-les-Moulineaux. Le pilote perd le contrôle de l’avion, qui brûle complètement ; le pilote n’ayant fort heureusement que quelques contusions mineures, Coanda dira que son but était néanmoins atteint car son invention a bien volé l'espace d'une minute. Suite à cet essai on raconte que Eiffel lui aurait dit :"Jeune homme, vous êtes né 30 ans trop tôt !". Deux décennies plus tard, l’intuition de l’ingénieur roumain se métamorphose en science aéronautique : Procédé et dispositif pour dévier un courant de fluide qui pénètre dans un autre fluide et il obtiendra le brevet d’invention français, en 1934. Aujourd’hui, le procédé s’appelle « l’effet Coanda ».

 

avion

 

Henri Coanda disait que les idées viennent dans l’esprit comme des miracles. Dans son cas, le miracle comporte deux éléments-clé : une imagination débordante et une pensée analytique, digne héritage maternel de l’esprit cartésien. Toute sa vie, il projette plusieurs avions : la série à hélice Bristol-Coanda, dont un d’entre eux lui apportera le trophée du Concours international d’aviation militaire d’Angleterre. Pendant la Première Guerre mondiale, plusieurs de ses aéronefs serviront l’armée française ; le plus connu, Coanda-1916, ressemble aux avions de transport. Ses recherches dépassent le domaine de l’aéronautique et peuvent s’appliquer aussi aux systèmes de propulsion, à l’extraction du pétrole ou dans le domaine des matériaux préfabriqués de construction (on compte plus de 200 inventions).

 

Il quitte la France en 1969 pour devenir directeur de l’Institut de création scientifique et technique, à Bucarest. Une année plus tard, Henri Coanda devient membre de l’Académie roumaine et conseiller au rang de ministre concernant les sciences, mais pour une période très courte - il meurt en 1972.

 

Ana-Maria Roșca

 

Article réalisé dans le cadre du Programme Culturel București - Centenar avec le soutien de Primăriei Municipiului București à travers Administrația Monumentelor și Patrimoniului Turistic 

 

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Bucarest/Centenaire
Publié le 18 mai 2018, mis à jour le 18 mai 2018

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