Le système politique libanais est dominé par quelques familles qui exercent leur influence depuis des décennies. Troisième famille politique de la série, par ordre alphabétique : les Frangié.
Issus d’une grande famille maronite de Zghorta, au Liban-Nord, les Frangié intègrent le monde politique dès le XIXe siècle. Au début du XXe siècle, Kabalan Frangié a deux fils qui marqueront l’histoire contemporaine.
De 1932 à 1957, Hamid Frangié occupe le siège de député de Zghorta et est nommé ministre à plusieurs reprises avant de retirer de la vie publique.
Son frère, Sleimane K. Frangié, prend sa suite après avoir fui en Syrie pendant plusieurs années où il se lie d’amitié avec les Assad. Plusieurs fois député et ministre, il est élu président en 1970. A l’approche de la guerre civile, il appelle l’armée syrienne à intervenir au Liban et crée les Brigades Marada dont il confie les commandes à son fils Tony Frangié, massacré avec sa famille à Ehden en 1978 par la milice chrétienne des Forces libanaises.
Rescapé de l’assassinat de ses parents, Sleimane T. Frangié grandit avec son grand-père, toujours aussi proche de la famille Assad. Après la fin de la guerre, il est élu, comme ses aînés, député de Zghorta, et nommé plusieurs fois ministre.
En face, le fils de Hamid Frangié, Samir Frangié, décédé en 2017, prend une autre direction et se rapproche des forces antisyriennes avant de devenir l’une des figures de la coalition politique antisyrienne du 14 Mars durant la période de la Révolution du Cèdre.
Le fils de Sleimane T. Frangié, Tony S. Frangié, est élu au siège de Zghorta à l’issue des dernières législatives.
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