Le système politique libanais est dominé par quelques familles qui exercent leur influence depuis des décennies. Première famille politique de la série, par ordre alphabétique : les Aoun.
Michel Aoun n’est pas issu d’une dynastie aristocratique, mais d’une famille maronite modeste. Destiné à une carrière militaire, il fait ses armes durant la guerre civile. Il gravit les échelons grâce à ses faits d’armes jusqu’à accéder à la tête de l’armée libanaise. Sur le front, il acquiert une légitimité populaire qui s’accentue lorsque le président Amine Gemayel le nomme chef du gouvernement provisoire en 1988 avant la fin de son mandat. Il tente de mener deux guerres de front, l’une face aux Forces libanaises, l’autre face à l’armée syrienne mais face à la pression de cette dernière, il s’exile en France en 1992.
Plusieurs années après avoir fondé le Courant patriotique libre, Il revient au Liban en 2005 dans la foulée du retrait des soldats syriens. Son parti devient incontournable. Un an plus tard, il forge une alliance avec le Hezbollah, se rapprochant des partis pro-syriens. En 2016, il accède à la présidence de la République, fort du soutien des Forces libanaises comme gage de réconciliation.
Dans son sillage, plusieurs membres de sa famille accèdent aux plus hautes fonctions. Son gendre Gebran Bassil, qui a pris la tête du CPL, accède à différents postes de ministre ces 10 dernières années. Son neveu Alain Aoun est député, tout comme un autre de ses gendres, le général Chamel Roukoz.
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