Angela Merkel, une valeur sûre
Selon Gallup, le taux d’approbation du gouvernement allemand est de 44 %, ce qui en fait le plus populaire parmi les 4 pays étudiés : loin derrière on retrouve les États-Unis à 33 %, talonnés par la Chine à 32 % et enfin la Russie à 30 %.
En effet, la République fédérale bénéficie depuis 2008 d’un taux d’approbation supérieur à 39 %. Pour l’éditeur en chef de Gallup Mohamed Yunis, cela est en partie du à la chancelière Angela Merkel, à la tête de l’Allemagne depuis 2005. Elle est effectivement l’un des dirigeants les plus prévisibles dans les temps incertains, que ce soit de l’ordre européen ou mondial. En d’autres termes, face à un président des États-Unis complètement imprévisible - si ce n’est irrationnel et aux politiques autoritaires - de la Chine et la Russie, faisant souvent l’objet de critiques de membres de la communauté internationale, l’hégémonie allemande se traduit par un « Soft power » qui séduit l’étranger. D’ailleurs, en 2019, l’Allemagne a également été classé 4e meilleur pays au monde par le magazine américain US World News and World Reports, notamment grâce à sa qualité de vie, son économie forte ou encore son innovation.
L’Allemagne empiète sur les États-Unis
Alors que la Chine et la Russie stagnent depuis des années aux alentours de 30 % (leurs records respectifs sont de 37 % et de 34 % et remontent tout deux à 2008, soit il y a 12 ans) et que les États-Unis sont en chute libre depuis l’élection du président Donald Trump (le pays est en effet passé de 48 % d’approbations en 2016 à 33 % aujourd’hui, soit une baisse de 15 points), le leadership allemand semble avoir de beaux jours devant lui. C'est d'ailleurs la troisième année consécutive où l'Allemagne se classe en tête des sondages.
Pendant les années Obama (c’est à dire de 2009 à 2016 : Trump lui succède début 2017) les États-Unis ont toujours été les plus admirés, à l’exception de 2011 où l’Allemagne les dépassa de 1 point (47 % d’approbation contre 46 % outre-Atlantique) et 2012 où les deux puissances furent ex-æquo à 41 %. En somme, les deux pays se sont souvent suivis de près. Mais depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, les taux d’approbation de gouvernement étasunien n’a jamais été aussi bas.
L’hégémonie étasunienne remise en cause
Alors que depuis la Seconde guerre mondiale, les États-Unis sont les traditionnels leaders mondiaux, leur puissance se voit de plus en plus remise en cause, et ce même par leurs pays occidentaux « alliés » comme l’Allemagne. En 2019, 61 % des Européens interrogés désapprouvaient le gouvernement de Washington, et 78 % des Allemands. L’Allemagne voit d’un mauvais œil l’administration Trump...