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Jeux paralympiques 2020 : quels résultats pour l’Allemagne et la France ?

Johannes Floors aux JO Paralympiques de Tokio avec le drapeau allemandJohannes Floors aux JO Paralympiques de Tokio avec le drapeau allemand
Johannes Floors © IMAGO : ZUMA Wire
Écrit par Guillaume Tarde
Publié le 7 septembre 2021, mis à jour le 8 septembre 2021

La flamme olympique récupérée par la maire de Paris, ville hôte des prochains JO, signe la fin des Jeux paralympiques. Retour sur les médailles glanées par la France et l’Allemagne qui terminent respectivement 12ème et 14ème au classement.

 

Comprendre les Jeux paralympiques

Un point d’histoire

1952 : les premiers jeux internationaux de Stoke Mandeville sont organisés à l’initiative de Sir Ludwig Guttman. Neurologue allemand, il fait du sport un moyen de rétablir plus rapidement ses patients, vétérans de la Royal Air Force. Le médecin crée alors des sports adaptés et organise une première compétition internationale.

 

1960 : la 9ème édition des jeux internationaux de Stoke Mandeville est considérée comme les débuts effectifs des Jeux paralympiques bien que le terme ne soit officialisé qu’en 1984. Cependant, ces jeux de 1960 ont lieu à Rome après la clôture des Jeux olympiques comme un symbole de continuité.

 

Le fonctionnement des Jeux paralympiques

Si les jeux internationaux de Stoke Mandeville étaient initialement réservés à des athlètes en fauteuil roulant, la règlementation a depuis évolué pour représenter davantage de handicaps. Pour autant, tous les athlètes ne sont pas égaux face au handicap et il a donc fallu mettre en place un système de catégories, plus équitable.

 

Comme expliqué sur le site des Jeux paralympiques de Tokyo 2020, les athlètes doivent présenter au minium un de ces 10 handicaps afin de pouvoir participer aux épreuves : « Diminution de la puissance musculaire / diminution de l’amplitude passive des mouvements / déficience des membres / différence de longueur des jambes / taille courte / tension musculaire / mouvements non coordonnés / mouvements involontaires / déficience visuelle / déficience intellectuelle. »

Les sportifs sont ensuite répartis dans les épreuves en fonction de ces handicaps afin de pouvoir concourir de la manière la plus équitable possible.

 

Cette répartition se retrouve d’ailleurs dans les libellés d’épreuves avec différentes lettres et numéros. À chaque discipline correspond une lettre, T pour « Track » lorsqu’il s’agit d’athlétisme par exemple, à laquelle est associé un numéro qui correspond à la catégorie de handicap. Toutes ces catégories sont répertoriées sur le site des Jeux paralympiques de Tokyo 2020.

 

 

L’Allemagne 12ème avec 43 médailles

L’Allemagne se classe 12ème pour cette édition 2020 des Jeux paralympiques avec pas moins de 43 médailles dont 13 en or, 12 en argent et 18 en bronze. Plusieurs athlètes se sont particulièrement démarqués au sein de la délégation allemande.

 

Johannes Floors

Le jeune Allemand de 26 ans a fait sensation à Tokyo en s’imposant sur 400 m T62 en 45’’85. Déjà détenteur du record du monde, Johannes Floors établit un nouveau record paralympique et s’impose comme une nouvelle figure incontournable de la discipline. Il devient le nouvel « homme le plus rapide sans jambe », titre auparavant réservé à Oscar Pistorius désormais effacé de tablettes par le natif de Bissendorf.

Il glane par ailleurs la médaille de bronze sur le 100 m T64.

 

Lindy Ave

Trajectoire similaire pour Lindy Ave, 23 ans. La jeune femme a, en effet, remporté l’or sur 400 m T38 en signant une performance remarquable puisqu’elle établit le nouveau record du monde en 1’00’’00. L’Allemande prend également la troisième place sur 100 m T38, tout comme son compatriote et termine donc ses Jeux avec deux médailles individuelles.

 

Felix Streng

Les performances de Félix Streng ont, elles aussi, fait grand bruit puisqu’il s’impose sur 100 m T64. Né à La Paz en Bolivie, l’athlète se démarque également sur 200 m T64 en montant sur la deuxième marche du podium.

 

Et tant d’autres…

Ces quelques exemples marquants ne doivent pas faire oublier toutes les autres performances des athlètes allemands :

Taliso Engel, seulement 19 ans, s’impose dans la finale du 100 m brasse SB13.

Elena Krawzow imite son compatriote pour s’imposer sur la même distance et dans la même catégorie chez les femmes.

Edina Müller remporte quant à elle la médaille d’or en Canoë KL1 sous les yeux de son fils Liam après avoir bataillé pour le faire venir à Tokyo.

 

Marie Amelie Le Fur lors de l'épreuve de saut en longueur
Marie Amelie Le Fur © IMAGO : ZUMA Wire

 

Retour sur le parcours de la délégation française

La France n’est pas en reste non plus avec 54 médailles dont 11 en or, 15 en argent et 28 en bronze. Tout comme la délégation allemande, l’équipe de France paralympique a connu son lot de belles histoires.

 

Marie-Amélie Le Fur

La Française fait ses adieux à la compétition à 32 ans après une brillante carrière récompensée de 9 médailles en quatre olympiades. Marie-Amélie Le Fur s’en va, mais ses records du monde sur 400 m et en saut en longueur restent, tout comme sa dernière médaille, en argent, remportée cette année en saut en longueur T64. Elle reste cependant intimement liée au monde du sport puisqu’en tant que présidente du comité paralympique et sportif français (CPSF), elle participera à l’organisation des Jeux paralympiques de Paris 2024.

 

Stéphane Houdet et Nicolas Peifer

Les deux Français sont revenus de loin pour s’imposer en finale double de tennis fauteuil à Tokyo. La paire de Français a tremblé après une dispute en pleine finale, laissant ainsi filer le deuxième set 0-6, avant de se retrouver pour la victoire. Ils se sont, en effet, ressaisis à l’amorce de la dernière manche pour former à nouveau un duo et empocher le dernier set 7-6 pour devenir champions paralympiques.

 

Kevin Le Cunff

Passé à côté de ses quatre premières épreuves, Kevin Le Cunff, s’est rattrapé avec la manière lors de la course en ligne sur route (C4-5). Le cycliste français s’est, en effet, imposé avec plus de 20 secondes d’avance sur son plus proche poursuivant pour rapporter une médaille d’or supplémentaire à la délégation française.

 

 

Actualité et Jeux paralympiques

L’histoire à retenir de ces Jeux paralympiques est peut-être celle de Hossain Rasouli et Zakia Khudadadi.

Les deux athlètes afghans ont été rattrapés par l’actualité quand les talibans ont repris Kaboul. Pris au piège dans la capitale afghane, ils ont été exfiltrés afin de participer aux Jeux paralympiques. Après une semaine passée en France à l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP), Hossain Rasouli et Zakia Khudadadi ont finalement atterri à Tokyo pour prendre part à la compétition. Aucune médaille raflée, mais l’essentiel était ailleurs …

 

 

 

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