Sur les 44 000 réverbères au gaz que comptait la ville, la moitié ont déjà été changé pour des sources lumineuses à faible consommation d’énergie. Si la décision a été motivée par des raisons économiques et écologiques, certains estiment qu’il s’agit d’une perte culturelle.
Berlin est presque la métropole mondiale de l’éclairage au gaz, avec Düsseldorf (18 000), Francfort-sur-le-Main (5 700) et Mayence (environ 3 000) qui possèdent également un parc important en Allemagne.
L’histoire de l’éclairage des villes au gaz remonte à 1785 : le scientifique néerlandais Johannes Petrus Minckeleers a extrait du gaz d'éclairage de la houille et a développé la première lampe à gaz. Londres a été la première ville à se doter d’un système de lumière au gaz, avant que celui-ci se répande sur le continent européen.
En 2008, Berlin dépensait 13 millions d’euros par ans pour l’éclairage, ce qui représentait environ 300 euros par réverbères. Aujourd’hui, avec l’augmentation des prix du gaz, maintenir un tel éclairage couterait plus de 500 euros par réverbère et par an. Le Sénat a calculé que les coûts d’exploitation de nouvelles lanternes électriques étaient de 50 euros par an et par unité, et a pris la décision de les changer en 2007.
Cette mesure a été très critiquée : les réverbères au gaz de la ville existent depuis environ 200 ans et selon beaucoup de berlinois, ils sont un véritable emblème qui mérite d’être préservé. En 2012, une pétition a obtenu le nombre de signatures nécessaire pour conserver 3.300 lanternes en tant que patrimoine historique. La transition aurait dû être achevée en 2020, mais aujourd’hui, seulement la moitié du parc fonctionne à l’électricité.
Mais tout n’est pas encore perdu : pour les nostalgiques, il existe au Tiergarten un musée en plein air abritant des lanternes à gaz datant de l’aire industrielle en provenance du monde entier.
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