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Echanges, diplômes : ce qu'il faut savoir sur les universités berlinoises

Étudier à Berlin attire de nombreux étudiants français. Les universités berlinoises, notamment la FU, la HU et la TU, sont très internationales. Choisir l'université adéquate reste un défi.

Vue de la bibliothèque philologique de la Freie UniversitätVue de la bibliothèque philologique de la Freie Universität
Bibliothèque philologique de la Freie Universität. © Markus Lenk - Unsplash
Écrit par Gaspard Hasselot
Publié le 24 février 2024, mis à jour le 26 février 2024

Nombreux sont les étudiants français souhaitant partir - le temps d’un semestre ou d’un diplôme - étudier à Berlin. Heureusement, les universités berlinoises sont particulièrement ouvertes à l’international. Les trois plus grandes, la Freie Universität Berlin, la Humboldt Universität et la Technische Universität, accueillent de nombreux étudiants français. Si partir à Berlin constitue déjà un choix en tant que tel, choisir son université n’est pas toujours une décision facile à prendre. 

 

HU, TU, FU : quelles sont les trois plus grandes universités berlinoises ?

Commençons par la plus vieille université berlinoise : la Humboldt Universität, souvent abrégée en HU Berlin. Fondée en 1809, la Humboldt est située en plein cœur de Mitte-Berlin. L’université est reconnue pour les qualités architecturales de ses anciens bâtiments, ceux-ci étant des attractions touristiques à part entière. L’université est particulièrement prisée pour ses cours en humanités et en sciences humaines et sociales. La Humboldt est un choix idéal pour étudier dans un cadre ancien connecté à l’ensemble de la ville de Berlin.

Au début de la guerre froide, la HU, située à Berlin-Est, est progressivement mise sous l’emprise par les pouvoirs communistes. C’est en réaction à cela que les américains fondent avec la RFA la Freie Universität (FU) en 1948. L’université est plus excentrée, située dans le quartier de Dahlem, au Sud-Ouest de Berlin. Plus éloignée du centre, l’université est davantage un îlot séparé de la ville où la communauté étudiante anime la vie de campus. Aujourd’hui, la FU est connue pour être particulièrement ancrée à gauche. C’est au sein de cette université que le mouvement de mai 68 se développe le plus à Berlin et la communauté étudiante de la fac a hérité de cette orientation politique. Pareillement à la HU, la Freie Universität se spécialise davantage dans les sciences humaines et sociales.

Les scientifiques auront donc davantage de facilité à se tourner vers la Technische Universiät, ou TU. La fac se situe également dans le centre de Berlin, à l’Ouest du Tiergarten. La TU est davantage spécialisée puisqu’elle se concentre sur les sciences exactes et offre à ses étudiants une panoplie de cours allant de la chimie à l’ingénierie mécanique. L’université met un point d’honneur à mélanger l’apprentissage et la recherche, condition essentielle selon son directeur à une éducation orientée vers le progrès pour la société. Si cette faculté est spécialisée en sciences exactes, elle reconnaît l’importance de ne pas cloisonner les savoirs. Ainsi, elle propose également à ses étudiants des cours en humanités.

 

L’université allemande : une expérience différente de celle de la France

La principale différence entre les systèmes universitaires français et allemand réside dans l’horizontalité particulièrement importante dans l’enseignement allemand. Professeurs et élèves se tutoient et il n’est pas rare d’aller prendre un café après les cours avec un enseignant. Cette horizontalité se retranscrit sur l’ensemble de la pédagogie allemande. Les étudiants sont beaucoup plus autonomes et beaucoup moins encadrés. Il existe un certain lien de confiance entre enseignants et élèves : il est souvent interdit de noter les absences et l’on considère qu’un élève suivant un cours s’est engagé d’office à s’y investir.

Cette autonomie des élèves se retranscrit aussi dans la structure des enseignements. Le professeur est davantage un modérateur qui anime les débats entre les élèves. Cette différence peut parfois être frustrante pour des étudiants français habitués à la vision très magistrale du cours d’université. Pareillement, les élèves peuvent choisir d’être évalués de différentes manières : par un examen écrit (Klausur), un examen oral (mündliche Prüfung) ou un travail à la maison (Hausarbeit). Ce choix tranche encore une fois avec la France : moins d'éléments sont « imposés » aux étudiants et ils ont plus de liberté dans la conduite de leurs études.

Ces différences exercent également une influence sur le profil des étudiants des facultés allemandes. Il est d’abord important de noter qu’il est coutume de réaliser une césure entre le lycée et l’université. Ainsi, les étudiants allemands sont souvent plus âgés que les étudiants français pour un niveau d’étude similaire. Enfin, il est normal en Allemagne de réaliser son diplôme en une durée plus longue de semestre. Contrairement à la France où le système est plus rigide, il est possible de compléter sa licence en autant de semestre que l’on souhaite si l’on préfère avoir une charge de travail inférieure. Il est donc normal d’être en cours avec des personnes plus âgées étant à leur huitième ou neuvième semestre de licence. Ces profils plus divers offrent des perspectives variées sur les différents sujets traités au sein des cours et permettent une expérience d’apprentissage particulièrement enrichissante pour les élèves.

 

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