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Marguerite Pometko, coach en bien-être numérique

Portrait de Marguerite Pometko © Julie Meresse - DigibloomPortrait de Marguerite Pometko © Julie Meresse - Digibloom
Portrait de Marguerite Pometko © Julie Meresse - Digibloom
Écrit par Laura Dubois
Publié le 12 juillet 2023, mis à jour le 12 juillet 2023

Marguerite Pometko, entrepreneuse à l'initiative de Digibloom, promeut le bien-être et le minimalisme numérique à travers des ateliers coachings, et sensibilisations. Le 22 mars prochain, elle sera l’une des invitées du Networking Berlink #2 sur le thème de la « digitalisation au service du développement durable ».

 

Installée à Berlin depuis 2020, la jeune Française de 29 ans est une ancienne accro aux réseaux sociaux et aux blogs en tous genres. En juin 2022, après une formation de six mois sur le consulting et le coaching dans le domaine du bien-être numérique, elle lance son activité « Digibloom » destinée à coacher les particuliers ou les entreprises afin de tendre à un usage plus raisonnable et plus sain des technologies. Aujourd’hui, la jeune femme coache et sensibilise aux questions liées au bien-être numérique, notamment à travers sa page Instagram.

 

Une « digital native » fan de l'orange

Marguerite se considère comme « digital native », soit comme faisant partie de ces générations qui ont grandi avec l’arrivée d’internet et des nouvelles technologies. « Je me suis toujours intéressée aux nouvelles technologies », confie-t-elle. Un intérêt qui l’amènera à rejoindre un cursus mixte centré sur les enjeux liés aux new techs (entre l'Institut Polytschnique et Sciences Po Grenoble), et à organiser des « cafés-sciences » dans sa ville natale, Grenoble, où elle rassemblera autour d’une table chercheurs et citoyens.

 

Celle qui est fan de la couleur « orange » – en témoigne le bonnet qu’elle porte régulièrement sur ses stories insta – est finalement arrivée à Berlin pendant la pandémie, pour un VIA (Volontariat international en administration) en tant que chargée de projet. « Ça a été, pour moi, l’occasion de renouer avec l’allemand et de m’établir finalement à Berlin,» raconte Marguerite.

 

Ce n’est que quelques mois plus tard qu’elle entreprend une formation sur le coaching en bien-être numérique.

 

Au début, j’ai entamé cette formation pour moi. L’idée de coacher réellement les gens est venue plus tard.
- Marguerite Pometko, coach en bien-être numérique

Ce qui l’a décidé à suivre cette formation, Marguerite le réalisera pendant le confinement. Alors qu’elle est en « digital burn out », du fait de la présence constante des écrans dans son quotidien, à travers les vidéoconférences, les chats ou les réseaux sociaux, ses migraines chroniques empirent. « Au début, j’ai entamé cette formation pour moi. L’idée de coacher réellement les gens est venue plus tard » explique celle qui se décrit comme une « ancienne accro aux réseaux sociaux ».

 

« ‘Accro’ ne veut pas dire ‘dépendant’. Une personne souffrant d'addiction peut perdre tout contrôle sur ses usages malgré des conséquences négatives sur sa vie, ». Marguerite se reconnaissait plutôt dans la moitié des Français qui passent plus de temps qu'ils n'aimeraient sur les écrans. On parle alors alors d'"usage problématique", sans parler d'"addiction" au sens médical. La coach en bien-être numérique s’impose désormais des limites de temps d’écran, des déconnexions le week-end et favorise un usage sain de ses outils.

 

Une sensibilisation au bien-être numérique… à travers les réseaux sociaux

En 2022, Marguerite lance également sa page Instagram « Digibloom » destinée à créer du contenu d’information et de sensibilisation. Un outil « paradoxal » pour celle qui prône le minimalisme technologique. « La question s’est posée : ‘Est-ce que j’utilise les réseaux sociaux pour mon activité ?‘ J’ai finalement réalisé que mon public cible est sur Instagram et que les personnes accros aux réseaux sont sur Instagram. » Malgré cela, Marguerite utilise la plateforme avec ses propres conditions en se mettant des limites le week-end par exemple : « Je considère que si c’est utile, alors ce n’est pas du temps perdu en ligne. L’idée n’est pas de se focaliser sur le temps d’écran, mais sur ce qu’il nous apporte. »

 

Ses potentiels clients peuvent ainsi la contacter via ce canal. « Le bien-être numérique concerne tout le monde. Je travaille principalement avec des particuliers qui ont envie d’améliorer leurs habitudes, qui réalisent que ces dernières impactent leur travail ou leur moral. » A travers le coaching individuel, Marguerite élabore avec ses clients un plan d’action afin de répondre à des objectifs propres à chacun. « Par exemple, si le particulier aimerait ne plus se connecter à ses comptes personnels pendant ses heures de travail, on va réfléchir ensemble comment atteindre cet objectif, » commente Marguerite Pometko.

 

 

 

Le public cible de la coach concerne essentiellement les expatriés de Berlin. « A Berlin, il est plus facile de parler de santé mentale et de bien-être en général. » La coach sera notamment présente le 22 mars prochain, au Belink #2, networking organisé par Emploi Allemagne, le podcast Berlin de toi et lepetitjournal.com Berlin, et qui abordera la « digitalisation au service du développement durable ». Elle partagera la scène avec Wolfgang Hennen, directeur Allemagne de Too Good To Go.

 

Le bien-être numérique au service de la sobriété numérique

Marguerite n’a pas centré son activité sur les impacts environnementaux du numérique. Cependant, réfléchir à ses usages technologiques s'inscrit dans une démarche durable et contribue inévitablement à adopter des comportements écoresponsables. « La sobriété numérique, c’est réfléchir à ses usages : ‘Ce que je publie est-il vraiment indispensable ?', 'Posséder tel appareil, telle montre connectée m’est-il vraiment nécessaire ?’ »

 

Le Français moyen possèderait 11 équipements connectés dans son foyer. Or, la plus grosse part d’impacts environnementaux est liée à la fabrication des terminaux. Aussi, la consommation de vidéos à outrance à un impact certain sur l’environnement. Ainsi, Marguerite, à l’occasion de Berlink #2, entend faire réfléchir aux questions : « comment en prônant une activité plus saine de mes outils technologiques, je peux réduire les impacts sur l'nvironnement ? », « comment la technologie permet de créer des communautés engagées, de mobiliser les citoyens autour des questions climatiques, tout en étant elle-même impactante ? »

 

Sensibiliser les entreprises

En plus de son activité de coach, Marguerite organise des ateliers : le 16 mars prochain, à l’occasion du Digital Clean Up Day, elle donnera des conseils pour « nettoyer son téléphone des applications superflues ». En avril 2023, à travers trois séances, elle guidera des particuliers sur la question du minimalisme numérique et sur nos automatismes face aux écrans.

 

Son objectif 2023 est d’étendre son coaching aux entreprises afin de les sensibiliser sur les risques de l’hyperconnexion, notamment en télétravail, pour prévenir le stress et la fatigue liés aux communications numériques et visioconférences.

 

Intéressé(e) par le bien-être numérique ? Rencontrez Marguerite au Berlink #2 ou retrouvez-la sur ses réseaux sociaux ou via son site Internet : Digibloom.

 

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