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Des cas de variole du singe ont été identifiés à Berlin

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© Mat Napo - Unsplash
Écrit par Eva Delmas
Publié le 24 mai 2022, mis à jour le 25 mai 2022

Actuellement, 3 cas de variole du singe ont été confirmés à Berlin et 6 à l’échelle nationale. Le ministère fédéral de la Santé s’attend à ce que ces cas augmentent encore.

Qu’est-ce que la variole du singe ?

De plus en plus de cas de variole du singe sont signalés en Europe et en Amérique du Nord. Selon l’OMS, les personnes malades auraient contracté le variant d’Afrique de l’Ouest. Celui-ci devrait être assez léger et disparaître sans traitement chez la plupart des malades.

Le Center for Disease Control and Prevention (CDC) aux États-Unis a répertorié les symptômes de l’infection. Ceux-ci seraient de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, un mal de dos, un gonflement des ganglions lymphatiques, des frissons, de la fatigue, ainsi que des éruptions cutanées. Toujours selon cet organisme, la période d’incubation après une infection par la variole du singe se situerait entre 7 et 14 jours. Malgré tout dans certains cas, les premiers symptômes peuvent faire leur apparition 21 jours après l’infection.

Les symptômes comme la fièvre et les maux de toux sont présents au début de la maladie. Quelques jours après débute l’apparition d’éruptions cutanées. Celles-ci passent par différents stades jusqu’à ce que les plaies finissent par cicatriser. La maladie dure entre deux et quatre semaines.

Transmission par contact étroit avec la peau

Le directeur de la clinique d’infectiologie de la Charité à Berlin, Leif Erik Sander a souligné que la dynamique de l’épidémie actuelle de variole du singe était inhabituelle et devrait être donc prise au sérieux. Il a déclaré que « jusqu’à présent, nous observons une accumulation disproportionnée d’infections par la variole du singe chez les hommes, en particulier après un contact sexuel avec d’autres hommes. » L’infection est transmise par contact étroit avec la peau et éventuellement par contact avec les muqueuses ou sous la forme de goutelettes. Selon l’OMS, il faut rester longtemps près du visage d’une personne malade pour transmettre la maladie. Les travailleurs du système de santé et les membres d’un même ménage sont donc vulnérables. Enfin, dans de rares cas, l’infection à la variole du singe peut se transmettre d’une mère au fœtus par le placenta.

Selon les autorités sanitaires, le risque d’infection à la variole pour la grande partie de la population est extrêmement faible. Contrairement au Coronavirus, la transmission aérienne n’a pas d’importance. 

Le vaccin contre la variole protégerait de la variole du singe

La variole du singe est étroitement liée à la variole réelle, maladie considérée comme éradiquée depuis 1980 grâce à une campagne mondiale de vaccination. Cette vaccination offre une protection croisée efficace à 85% pour la variole du singe. Selon RKI (l’Institut Robert Koch), les personnes vaccinées ont présenté des antécédents plus légers que les sujets non vaccinés. Cependant, la campagne de vaccination remonte à au moins 40 ans et le vaccin présente des effets secondaires élevés, avec un risque d’un sur un million d’avoir des complications mortelles.

Pour le moment, il n’est pas encore clair si une recommandation de vaccination est émise. Selon l’évaluation des risques du RKI, les risques pour la santé de la population allemande sont « faibles ».

 

 

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