Le ministre allemand de la culture, Wolfram Weimer, a annoncé qu'une proposition de loi en ce sens était en cours de rédaction, tout en maintenant le dialogue avec les représentants des grandes plateformes en ligne.


"Nous considérons qu'un taux de 10% est modéré et légitime", a déclaré Wolfram Weimer au Stern, à propos de la taxe sur les grandes plateformes en ligne que Berlin envisage d'instaurer.
La taxe viserait les opérateurs numériques qui génèrent des milliards de dollars de chiffre d'affaires en Allemagne, bénéficiant de la production culturelle et médiatique du pays, tout en payant aujourd'hui très peu d'impôts, à l'image de Alphabet/Google ou Meta.
Berlin dit s'inspirer du modèle autrichien, qui a instauré une taxe de 5% sur les revenus publicitaires des grandes plateformes en ligne en 2020.
Les revenus dégagés pourraient venir financer le secteur des médias. Une telle proposition est évoquée dans l'accord de coalition signé plus tôt cette année entre la CDU/CSU et le SPD, sous le titre "Renforcer la diversité des médias - Garantir la liberté d'expression".
Le ministre de la culture allemand a également dénoncé les structures monopolistiques que construisent ces grandes plateformes et qui posent selon lui un risque pour la liberté d'expression en "concentrant excessivement le pouvoir médiatique".
Ce projet de loi pourrait envenimer les relations de l'Allemagne avec l'administration Trump, farouchement opposée à ce que des pays prélèvent de telles taxes sur les services numériques auprès des entreprises technologiques américaines. Le chancelier allemand Friedrich Merz devrait prochainement se rendre aux Etats-Unis pour rencontrer son homologue américain, sans qu'aucune date ne soit encore fixée.
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