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Antony Blinken à Bangkok pour resserrer les liens entre Thaïlande et Etats-Unis

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Stefani Reynolds/Pool via REUTERS - Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Don Pramudwinai ont signé deux accords à Bangkok, le 10 juillet 2022.
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 11 juillet 2022

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, en visite en Thaïlande dimanche, s'est entretenu avec le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha et a signé deux accords pour renforcer les liens entre les deux pays qui vont célébrer cette année 190 ans de relations.

Les États-Unis et la Thaïlande ont signé dimanche des accords destinés à resserrer leurs liens à l’occasion de la visite dans le royaume du Secrétaire d’Etat américain Antony Blonken, alors que Washington intensifie ses efforts pour contrer l'influence croissante de la Chine en Asie.

La Thaïlande est le plus ancien allié des États-Unis en Asie, et les deux pays vont célébrer l’an prochain le 190e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques.

L'année dernière, Antony Blinken avait dû reporter sa visite prévue en Thaïlande, après que son voyage dans la région a été interrompu en raison d’un cas d’infection au COVID-19 parmi les journalistes qui l'accompagnaient.

Dimanche, Antony Blinken et Prayuth Chan-O-Cha ont passé en revu un certain nombre de sujets divers parmi lesquels les échanges commerciaux, l'investissement, les énergies propres, la traite des êtres humains ou encore la coopération régionale, rapporte le Bangkok Post.

Antony Blinken et Don Pramudwinai
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Don Pramudwinai lors de la signature de deux accords à Bangkok, le 10 juillet 2022. Photo Stefani Reynolds/Pool via REUTERS

Après sa réunion avec le Secrétaire d’Etat américain, Prayuth Chan-O-Cha a déclaré que les relations entre les deux pays "continuaient de prendre de l'ampleur".

L'administration Biden cherche à renforcer les liens avec une région qui avait perdu confiance dans l'engagement des États-Unis durant la présidence du prédécesseur de Biden, Donald Trump. Une période d’absence dont la Chine a profité pour étendre son influence tout en favorisant l'investissement et l'intégration commerciale.

La visite de Blinken intervient un jour après sa rencontre en Indonésie avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20.

Wang Yi s'est engagé ces dernières semaines dans une diplomatie intense à travers l'Asie et a d'ailleurs lui aussi rencontré mardi dernier le Premier ministre thaïlandais.

Ramener la Birmanie sur le chemin de la démocratie

Depuis Bangkok, le secrétaire d'État américain a par ailleurs exhorté la Chine et les membres de l'ASEAN, à faire pression sur la junte birmane pour l’inciter à revenir vers la démocratie et lui rappeler les termes de l’accord accord de paix conclu avec le bloc régional sud-est asiatique.

"Il incombe à la Chine et c’est dans l'intérêt de la Chine de voir la Birmanie reprendre le chemin sur lequel elle se trouvait", a déclaré Antony Blinken, en utilisant l'ancien nom du pays, "Burma", au lieu du nouveau nom "Myanmar", attribué en 1989 par les militaires au pouvoir.

Le chef de la diplomatie américaine a appelé les membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) à mettre le gouvernement birman devant ses responsabilités au regard de l'accord de paix "consensuel en cinq points" obtenu en avril 2021 avec le chef de la junte militaire pour mettre fin à la répression violente qui a fait des centaines de morts parmi les civils.

"Il n'y a eu aucun geste positif en cela", a souligné Antony Blinken.

"La mobilisation régionale pour faire que le régime adhère au consensus en cinq points développé par l'ASEAN est essentielle - cela ne s'est pas produit", a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : "Les pays de l'ASEAN doivent (...) continuer à exiger l’arrêt de la violence et la libération des prisonniers".

L'armée birmane a accru la répression contre les groupes armés des minorités ethniques depuis le coup d'État l'année dernière et se heurte à une résistance sur plusieurs fronts.

La semaine dernière, la Thaïlande a envoyé des chasseurs sur sa frontière avec la Birmanie après l’intrusion d’un avion birman dans son espace aérien dans le nord-ouest du pays.

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