Musée Carmen Thyssen Malaga : exposition «Telúricos y Primitivos»

Le musée Carmen Thyssen de Malaga présente « Telúricos y primitivos. De la Escuela de Vallecas à Miquel Barceló », une exposition qui réunit 64 oeuvres de 45 artistes majeurs de l’art espagnol du XXe siècle. Visible jusqu’au 1er mars 2026, elle propose un parcours inédit à travers les grands courants de la modernité artistique espagnole, de ses racines aux créations les plus récentes.

Le Musée Carmen Thyssen de Malaga dévoile Telúricos y Primitivos, une exposition réunissant 64 œuvres de 45 artistes espagnols, de Picasso à Barceló, pour raconter un siècle d’avant-garde.

Un grand rendez-vous de la saison

Le Palais de Villalón accueille l’exposition « Telúricos y primitivos », nouvel événement phare du musée, des commissaires Bárbara García et Alberto Gil. Produite intégralement par le musée, l’exposition réunit 64 oeuvres issues de collections privées et publiques, signées par des figures majeures telles que Picasso, Miró, Chillida, Tàpies, Millares ou Barceló. Ce parcours, qui s’étend sur plus de soixante- dix ans de création, comprend peintures, sculptures, gravures, dessins, textiles etphotographies. L’ensemble illustre l’évolution de l’avant-garde espagnole du XXe siècle, depuis les premiers mouvements des années 1920 jusqu’aux réinterprétations contemporaines. L’exposition met également en valeur le rôle de collectifs artistiques tels que la Escuela de Vallecas ou le groupe El Paso, dans l’essor de ces courants.

Telúrico s y primitivo s Thyssen Málaga — Manolo Millares, pictographique 1954

Un parcours autour de deux axes majeurs

La scénographie présente les oeuvres en deux sections. La première, consacrée au tellurisme, un mouvement qui prône l’influence de la Terre sur les êtres vivants, met en lumière le lien entre art et nature à travers des paysages, des textures et des matériaux directement inspirés de la terre. Des pionniers comme la Escuela de Vallecas aux courants abstraits de l’après-guerre, cette approche propose un langage plastique instinctif et expressif. La seconde section explore le primitivisme, inspiré par l’art rupestre, les formes ancestrales et le geste originel. Ici, des artistes tels que Ángel Ferrant, Luis Feito ou Saura cherchent à reconstruire un vocabulaire artistique essentiel, à la fois réduit et puissant. Plusieurs créateurs, dont Miquel Barceló, naviguent entre ces deux univers, montrant la continuité et la richesse de ces inspirations dans l’histoire récente.

L’exposition, visible jusqu’au 1er mars 2026, s’impose comme l’un des rendez-vous culturels majeurs de la saison à Malaga et propose au public un voyage à travers un siècle de renouveau et d’expérimentation dans l’art espagnol.